Le lotissement Debha Ouada noyé dans les eaux usées

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Dans une lettre adressée au wali de Bgayet en date du 28 avril dernier, l’association locale dudit quartier, a fait un constat d’état des lieux et tire la sonnette d’alarme sur le danger qui guette les habitants, car exposés de près à une épidémie vu l’importance des eaux usées déversées à ciel ouvert devant leurs domiciles.

Les membres de cette association qui font de cette menace épidémique leur cheval de bataille, s’interrogent aussi si le cas soulevé ne relève pas de l’urgence, puisque c’est la santé de la population qui est menacée, alors qu’ils disent n’avoir jamais cessé d’avertir les autorités locales de leur municipalité, qui font partie de la commission de suivi du problème.

Ce lotissement situé en contre-bas de l’hôpital de la localité est devenu depuis des années, le lieu de déversement des eaux usées de cet établissement hospitalier, ajoutés à cela, l’absence du réseau d’assainissement du même quartier et quelques éclatements du réseau d’égouts. Les habitants du lotissement “miné” par des égouts à ciel ouvert, souffrent le martyre à cause des odeurs pestilentielles omniprésentes et des essaims de moustiques.

En dépit de son caractère urgent et prioritaire, le problème ne semble pas se régler rapidement, puisque le projet d’assainissement de ce quartier relève du sectoriel, comme il a été stipulé dans un P.-V. de réunion du 14 avril entre l’APC et l’association du village en question. Toutefois, l’APC souligne dans le même P.-V. qu’une enveloppe sera dégagée et “qu’une solution provisoire sera étudiée avec les services hydrauliques”.

A ce jour, surtout en ces moments de grandes chaleurs, aucune mesure n’est prise, pour au moins diminuer, le risque d’apparition des MTH, nous déclare le président de l’association Debha Ouada. Notre interlocuteur ajoute que depuis le S.O.S lancé au wali, une enquête sanitaire a été faite sur les lieux.

Quant à une solution définitive pour éradiquer les fosses septiques et prolonger le réseau d’assainissement loin des habitations, une enveloppe de 1 milliard 600 millions de centimes ne semble pas suffire pour la réalisation de ce projet, car l’APC a envisagé de jumeler l’assainissement de ce quartier et celui de Debha Oufella, pour “éviter des rivalités entre quartiers”. Cela dit, un retard dans l’assainissement des nouveaux quartiers, ne fait que rendre la chose plus complexe et laisse les habitants de ces quartiers pollués vivre le cauchemar.

Nadir Touati

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