Le projet de logements LSP, confié au promoteur Harhat, a soulevé l’opposition des habitants du bâtiment voisin, au chef-lieu de la commune d’Aït Aggouacha. Ils sont tous venus pour empêcher les travaux de terrassement que le bulldozer du promoteur avait entrepris.
Le bâtiment existant, comprenant 34 logements réalisés d’ailleurs par le même promoteur et livrés il y a deux ans aux acquéreurs se trouve en effet très proche de l’assiette foncière accordée au nouveau projet. Un des contestataires nous confie : “Nous habitons déjà un bâtiment très mal éclairé, ayant trois façades aveugles, en contre talus. Je suis obligé d’allumer en plein jour dans le salon. Si l’on édifie une construction juste à côté, c’en est fini, on n’aura ni lumière ni espace vital. C’est un projet très préjudiciable pour nous”. Alerté, le maire a contacté les autorités de daïra, les services techniques de la Slep et la Suc et une réunion sur le site s’est tenue en présence du promoteur, de l’architecte et des habitants. Un accord aurait été trouvé et un nouveau site devra être choisi pour le nouveau projet. Il faudra noter également que la majorité, pour ne pas dire tous les sites LSP ou de logements sociaux, ne comportent aucun espace vert ni même de terrain de jeux. Au contraire, il semble qu’il y ait une tendance à tirer parti de la moindre parcelle, du moindre espace résiduel pour ériger du LSP. Si le LSP a la cote, il reste que les problèmes de l’urbanité se posent de plus en plus avec acuité dans ces zones qui vivent une forte contrainte d’espace à bâtir.
M. A.