Au moment où circulent les rumeurs les plus folles à propos de mouvements de groupuscules terroristes dans la région, rumeurs sans doute distillées par les relais de propagande de ces hyiènes sanguinaires pour remonter le moral à leur sympathisants d’un coté et tenter depuis le lâche attentat d’El Mansoura, de dérouter en même temps les forces de sécurité qui se sont largement déployées sur le terrain.
Ces deux localités de M’chedallah, distantes l’une de l’autre de 2 km, sont plongées dans l’obscurité totale. Des citoyens rencontrés sur les lieux évoquent le «vandalisme à dessein», et n’ont épargné que quelques lampadaires implantés à l’intérieur de propriétés privées, ce qui renforce cette thèse de … sabotage de cet ouvrage hautement stratégique en matière de lutte anti-terroriste.
Pour rappel, ces deux villages sont étroitement bordés au nord par le maquis et la forêt vierge du lieu dit Tizi Ghran qui ont longtemps servi de point de ralliement aux hordes intégristes avant et après chaque attentat, ces vastes espaces boisés ont toujours été le fief des terroristes islamistes car offrant plusieurs issues d’où, ils peuvent s’échapper avec l’avantage d’avoir une vue d’ensemble et dégagée qui leur permettent de déceler tout mouvement des troupes des services de sécurité. Pourquoi ne pas prendre exemple sur ces lampadaires qui ont échappés aux mains destructrices et déplacer tous les autres à proximité des habitations pour les soustraire à ces vandales ? En plus du terrorisme, ces bourgades perdues dans la nature, loin des grands centres urbains, sont livrées dés la nuit tombée aux délinquants de toutes sortes et aux drogués qui y règnent en maître absolu sur les lieux. Ces derniers sont reconnaissables aux hurlements inhumains qui s’échappent de leurs poitrines comprimées par l’effet des psychotropes et autres narcotiques. Bref, l’éclairage inopérant, c’est l’insécurité totale qui s’installe chaque nuit, un climat de terreur qui fait cloîtrer les citoyens chez eux jusqu’à la levée du jour.
«Sécuriser la population», est un refrain qui revient souvent dans le discours des pouvoirs publics, le cas de cet ouvrage est un exemple qui ampute ce discours d’une bonne partie de sa crédibilité. Il ne suffit pas d’afficher une volonté ou un souci, mais de passer aux actes et concrétiser cet objectif qui reste d’une actualité incontournable pour arriver à un Etat de droit.
Oulaid Soualah
