l Le chef de daïra d’Azzeffoun : “C’est pour la 2e fois consécutive que je me retrouve avec les enseignants de tamazight, c’est un privilège et un plaisir. J’ai tenu personnellement à assister à l’ouverture de ce séminaire.
Ces enseignants sont les porteurs de l’espoir, de la civilisation algérienne, quand bien même je viens d’une région arabophone, mais sans tamazight, je ne me sens pas foncièrement algérien. Et c’est à ces enseignants de prendre en charge cette langue qui n’est pas un simple patrimoine mais c’est une mission civilisationnelle.
Et si dans un passé récent, les politiciens ont fait leur mission, ils ont combattu par des débats, des combats, maintenant ce combat est entre leurs mains (les enseignants) en tant que pédagogues et professionnels de la langue. Il faut y aller avec toute l’énergie et tout le savoir-faire et sans aucune passion; bien au contraire, vous allez donner à cette belle langue sa dimension universelle”.
l Armand Aggoun, ami du chanteur Idir et invité inopiné, 64 ans binational : “Je suis doublement ému par la présence de toutes ces jeunes filles qui ont pris le relais, alors que dans mon temps, il n’y avait que Taous Amrouche.”
l Le président de l’association : “Si nos aînés ont combattu, ont été emprisonnés, battus et torturés, le combat pour ces enseignantes et enseignants est encore plus difficile et plus dur et il ne fait que commencer, car ils ont la difficile tâche d’éduquer des générations, des enfants auxquels il faut inculquer toute une culture amazighe ce qui est une tâche vraiment ardue.
Enseigner n’est pas une chose facile surtout dans un environnement hostile, où les adversaires (et ils sont nombreux) de la langue tamazight font des mains et des pieds pour saborder cet enseignement, c’est pour cela que ces séminaires de formation sont très utiles car nous avons une association avec les inspecteurs-axés ces deux séminaires sur les besoins des enseignants et les priorités.
Ces séminaires se poursuivront pour d’autres enseignants et durant ce mois de juillet un autre aura lieu à Aïn El-Hammam.
Je saisi cette occasion pour remercier le maire d’Azzeffoun qui nous a pris en charge deux fois de suite ainsi que M. Khaldi Nouredine, le directeur de l’éducation, qui depuis son arrivée à Tizi-Ouzou, est toujours à nos côtés donc au côté de tamazight.”
Propos recueillis par F. A. O