«Il faut s’occuper de ces jeunes pour éviter la déperdition»

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La Dépêche de Kabylie : Quel est votre avis sur l’organisation de ce championnat ?

B.B : Je dirais que la Ligue d’athlétisme de la wilaya de Béjaïa n’est plus à présenter sur ce plan : c’est une organisation parfaite, les gens de la ligue sont déjà rodés depuis quelques années ; si nous devions classifier nos ligues, je dirais c’est l’une des meilleures ligues sur le territoire national. Je tiens à féliciter monsieur Meddour à leur tête et tout le staff de cette ligue qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette manifestation qui était prévue à Annaba et à la dernière semaine, nous étions obligés de la transférer vers la ligue de Béjaïa. Pourquoi la ligue de Béjaïa ? Tout simplement parce que nous avons un problème d’hébergement des jeunes athlètes dont le nombre dépasse les 800 et nous avons eu beaucoup de lacunes au niveau de la wilaya de Annaba et la ligue de Béjaïa s’est proposée pour accueillir ce championnat, je les félicite énormément.

Après une journée de compétition, un commentaire sur le niveau ?

D’abord il y a eu un record d’Algérie sur les lancers, c’est une bonne chose, nous avons une bonne pépinière que ça soit lors de ce championnat ou celui qui s’est déroulé sur le même terrain où y avait de très bons cadets et juniors ; donc, nous nous estimons heureux et nous sommes contents. Je pense que nous allons, dans un proche avenir, faire un plan de carrière pour ces jeunes pour éviter la déperdition et pourquoi pas avoir un athlétisme fort Inch’Allah.

Quels sont les grands axes du programme de la fédération pour cette catégorie de jeunes ?

J’avais dit après mon élection que l’objectif principal est d’éviter la déperdition. Quand on sait qu’on a perdu beaucoup de jeunes au cours de leurs carrières, nous devons donc leur tracer un plan de carrière et par conséquent les suivre et les prendre en charge automatiquement à cet âge-là au niveau fédéral, mais au niveau des ligues, ces dernières doivent se réveiller… et c’est pareil pour la ligue de Béjaïa qui s’occupe merveilleusement bien de ses jeunes, donc, nous devons aider les autres wilayas pour prendre en charge leurs champions en herbe facilement détectables à travers le chrono et la mesure, donc y a le rôle de la ligue,du club ainsi que de la fédération. Il faut un suivi rigoureux par rapport à la technicité, les entraîneurs. Nous devrions recycler les coachs et les aider psychologiquement à avoir une bonne conduite vis-à-vis de leurs athlètes et les encourager à poursuivre leurs efforts.

Avez-vous pensé à trouver le moyen pour arrêter la fuite des jeunes talents des clubs formateurs vers des clubs plus huppés financièrement ?

Merci d’avoir posé cette question à laquelle nous nous sommes penchés réellement. A titre d’exemple, nous avons pris l’initiative de programmer des stages de regroupement au niveau régional, et déjà on en a fait 7 de ce genre où on a évité les déplacements pour nos jeunes vers Alger. Toutes ces décisions, vont dans le sens d’aider les jeunes avec une subvention au niveau de leurs villes et d’encourager les jeunes à rester dans leurs clubs et poursuivre leur carrière, d’une part, et d’autre part, nous avons un projet pour l’an prochain où il est question de recréer l’ancien système d’inter clubs où il y aura une phase wilaya, une phase régionale et une autre nationale, donc c’est une compétition où le champion sera signalé par équipe, qui sera subventionné directement par la fédération, voilà les décisions que nous avons prises pour cette saison et pour l’année prochaine.

D’après ces décisions, y a de quoi être optimiste quant à l’avenir de la discipline ?

Cette responsabilité est lourde, maintenant, les fédérations se sont occupées des sorties à l’étranger et des seniors, moi je leur dirai fini cette action, il faut une ère nouvelle et un air nouveau, pour s’occuper des petits jeunes, c’est notre souci. Donc nous sommes conscients des problèmes, peut-être, qui vont nous piétiner mais sinon, nous sommes là pour face à cette situation et je dirais que l’avenir de l’athlétisme algérien aujourd’hui est un problème de gens ; certaines personnes veulent inscrire leurs noms à tout prix dans le mouvement sportif national, je leur dirais non. Le sort de l’athlétisme algérien est un travail de groupe et de projets.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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