A 39 ans, l’auteur de la célèbre chanson et chant de cygne Ayemma n’a produit que peu d’albums pour la simple raison que Mourad Adouane, puisque c’est de lui qu’il s’agit, préfère la qualité à la quantité ; du peu mais du bon comme il veut nous insinuer pour justifier ses rares produits commercialisés.
En tout, son répertoire constitue quatre albums, le premier est sorti en 1989 et intitulé Yelis n’Gouraya et le dernier fait son apparition sur les bacs prochainement.
Depuis, donc son entrée dans le domaine artistique, Mourad, ce Bougiote originaire d’Aït Sidi Ali, a mis à la disposition des auditeurs, outre les deux albums cités, deux autres, l’un en 1992 Athin hamlagh et l’autre en 2001 Ulac smah ulac.
Depuis, c’est la traversée du désert qui a duré huit ans. Un répit que le chanteur s’est donné comme pour dénoncer ce qu’a vécu en douleur la Kabylie.
Adouane est un artiste à trois dimensions puisqu’il est chanteur et auteur-compositeur de ses œuvres.
Des textes et messages éducatifs, car Mourad est très imprégné des us et coutumes bien de chez nous. Pour lui, la famille est un trésor sacré, c’est à cet effet, qu’il y consacra plusieurs chansons et poèmes.
Dans un style chaâbi kabyle, Mourad compose des mélodies douces bien mariées à des paroles que toute la famille peut écouter. Il ne s’arrête pas là pour accomplir sa mission d’artiste éclaireur de la société.
Ayant d’autres atouts à exploiter, Mourad Adouane est tenté par le monde du cinéma en participant dans plusieurs films en kabyle du réalisateur Ahmed Djennadi.
Avec une tranche de vie pleine d’événements heureux et malheureux, cet artiste à la fois montagnard et citadin, va doucement mais sûrement dans le monde de l’art qu’il conjugue au pluriel.
Nadir Touati
