Selon le premier responsable du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, cette dotation a été mobilisée dans le cadre du plan quinquennal 2009/2014. À l’ouverture des 1res assises nationales de la recherche scientifique à l’Unité de développement des équipements solaires (UDES), hier, M Harraoubia, a, dans son allocution, rappelé le progrès scientifique auquel est arrivé le monde aujourd’hui. «Nous vivons aujourd’hui dans un nano monde, marqué par le développement de la science et de la technologie à tous les niveaux», a-t-il affirmé. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que les pouvoirs publics ont pris la mesure des changements dans le monde et opté pour le renforcement du secteur et sa mise à niveau grâce à une première enveloppe de 100 milliards de dinars. Cette manne est destinée, entre autres, selon le ministre à «la réalisation d’unités de recherche et au recrutement de personnels spécialisés, au fur et à mesure des besoins». Pour ce faire, a-t-il précisé, 34 projets sont en voie de lancement après une évaluation des besoins dans toutes les wilayas du pays où les chercheurs ont été associés. Selon toujours ses dires, «la recherche fondamentale sera renforcée dans les années à venir par la recherche d’applications afin de répondre aux besoins socioéconomiques du pays, développer le compter-sur-soi et le transfert de technologie». Il a en contrepartie avoué les faiblesses dans lesquelles pataugent les universités. Pour se justifier, M. Harraoubia dira qu’il y a des efforts à faire en matière de recherche scientifique pour aller crescendo. Selon les propos du ministre, l’Algérie a obtenu, ces trois dernières années, des résultats honorables en matière de publications scientifiques. Elles ont atteint 20.000 contre 15.000 en 2007. L’interlocuteur a estimé que l’Algérie détient une bonne place en Afrique.
Sur un autre registre, concernant le classement par spécialités (sciences de la matière, modélisation et simulation), l’Algérie occupe la deuxième place au niveau continental après l’Afrique du Sud, a-t-il informé le ministre. Cet effort sera davantage renforcé avec le recrutement de nouveaux chercheurs qui viendront s’ajouter aux 22.000 répartis entre permanents, ceux de l’enseignement supérieur, les ingénieurs et les techniciens. Ces assises nationales de la recherche scientifique sont une opportunité pour faire un état des lieux en matière de recherche et formuler des propositions dans les six ateliers mis en place pour la gestion des carrières des centres et unités de recherche. Elles envisagent de propulser la formation doctorale, la valorisation des résultats de la recherche, le rôle des comités de programme et sectoriels, la mise en place de réseaux thématiques et enfin la préparation d’un plan d’actions à court, moyen et long termes. A la même occasion, les participants à ces premières assises nationales qui regroupent des chercheurs et responsables d’une cinquantaine de centres et unités, vont, avant la clôture des travaux, primer les chercheurs et centres qui se sont distingués à l’échelle mondiale par leurs contributions scientifiques.
Akli. S
