La Dépêche de Kabylie : Vous venez de réussir un spectacle époustouflant, le public pense que c’est l’un des meilleurs de ce Panaf… vos premières impressions …
Karim Abranis : Mes impressions sont positives. C’est toujours avec une immense joie et un grand plaisir qu’on retrouve nos fans, la jeunesse de notre pays qui a visiblement soif de loisirs, de se détendre, de se défouler. Notre spectacle a été justement une occasion et je suis ravi de les voir contents et satisfaits. C’est à la fois un plaisir et une grande fierté que de faire plaisir à notre public.
Surtout que ce dernier vous a réservé un accueil triomphal …
Je les remercie beaucoup pour leur accueil qui a été, effectivement merveilleux. C’est très encourageant pour nous. On se dit que ça vaut la peine d’œuvrer et de travailler davantage pour satisfaire tous ceux qui nous apprécient.
Le groupe Abranis garde toujours la côte auprès du public ….
Oui c’est vrai. Malgré la longue absence, le groupe Abranis garde toujours la même estime chez le public. Toutes les générations viennent assister à nos spectacles. Les grands ramènent leurs enfants qui nous découvrent, ce qui est vraiment rare de nos jours car en général, un artiste qui s’absente de la scène durant une vingtaine d’années est vite oublié. L’intérêt que montre toujours le public à nos œuvres est très encourageant pour nous. C’est une source de motivation qui nous aidera à travailler davantage.
Ça vous donne aussi des idées pour envisager des projets à l’avenir
Oui, il y a des projets qui sont actuellement en chantier. Un nouvel album en préparation et qui sera prêt en 2010 avec une douzaine de chansons toutes nouvelles. Dans l’immédiat, il y a la sortie d’un DVD prévu en France et en Algérie pour la fin juillet en principe le 25. En plus de la sortie d’un CD best off live qui regroupera les meilleurs enregistrements live.
Nous avons vu sur scène Blaid, Youva, vos enfants qui ont fait preuve d’un talent indéniable, vous étés une famille d’artistes nés, un secret ?
Il n’y a pas de secret. Ils sont venus à l’art naturellement. Je n’ai à aucun moment forcé ni empêché mes enfants de faire de la musique.
C’est venu, naturellement, tout seul. J’avoue que cela me fait énormément plaisir de constater que mes enfants apprécient le travail de leur père. La relève, c’est la jeunesse qui est l’avenir. C’est aux jeunes d’assumer maintenant, c’est à eux de relever les défis, nous en avons relevé certains, nos parents en ont relevé d’autres et pas des moindres pour que l’Algérie émerge et reprenne ainsi sa place dans le concert des nations.
Karim et son public ?
C’est la symbiose, l’harmonie totale, c’est un bonheur extrême.
La Kabylie ?
C’est ma mère patrie. C’est la terre qui m’a vu naître. J’ai fait le tour du monde, mais la Kabylie est restée ancrée dans ma tête.
Les Abranis avant de monter scène…
Trac et un peu de stress, mais paraît-il, si on n’a pas de trac, on n’a pas de talent.
Après les spectacles
C’est la détente, le soulagement et une grande joie.
Karim Abranis et le sport ?
J’adore le football. J’aime bien regarder les rencontres de foot surtout quand je suis installé à la maison (rire).
Entretien réalisé par Omar Zeghni