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Un quartier marginalisé

Les habitants d’El Kririche ou lotissement  » Dahmnani  » pour les uns, et « 20 Août », pour les autres, vivent dans le désarroi. Le petit quartier se trouve dans un ghetto limité par la voie ferrée à l’est, oued Isser au nord et par la RN 29 au sud-ouest. Signalons que la voie ferrée passe à quelques mètres des habitations.

Le quartier est dépourvu de toutes les commodités de vie. A commencer par la voirie. Les automobilistes n’ont qu’un seul accès : une piste agricole ouverte par les citoyens pour acheminer les matériaux de construction. Les habitations sont démunies d’électricité et d’eau potable. Les vingt foyers ne sont pas raccordés au réseau de l’ADE et à celui de Sonelgaz. Résultat : tout le quartier est plongé dans le noir le plus complet les 365 jours durant. Il faut, cependant, souligner que quelques foyers bénéficient du gaz de ville. Un des voisins les alimente en électricité et en eau potable. Mais, jusqu’à quand cette situation ? Les citoyens dénoncent le ‘’non sens’’ qui caractérise l’autorité locale : il est insensé de prévoir le gaz de ville et ignorer l’alimentation des foyers en eau potable et l’électricité. Un citoyen nous dira : « Notre quartier est marginalisé. Nous sommes lésés dans nos droits de citoyens. Malgré toutes les doléances adressées aux responsables locaux, rien n’a été fait pour améliorer les conditions de vie. Nous remercions notre voisin qui nous a pris en charge en nous alimentant en eau et en électricité ».

Pour se rendre en ville, les habitants sont contraints de passer et de traverser la voie ferrée qui demeure la préoccupation majeure de tous les résidants. Ils craignent qu’un malheur n’arrive à leurs enfants en se rendant, ou en revenant de l’école. Tous les établissements scolaires du cycle moyen et primaire sont implantés dans le quartier Chahid Hamdani. Ce qui oblige les enfants à traverser la voie ferrée les exposant ainsi à un danger permanent. Le danger devient plus grand avec la mise en service des nouveaux trains. Il va donc de soi que la construction d’une passerelle s’impose. En définitif, la prise en charge du quartier est nécessaire. De prime abord, la construction d’une passerelle est la seule protection pour les enfants qui se rendent à l’école. Alimenter les habitants en eau potable et en électricité est aussi une priorité.

A.Bouzaidi

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