Le chiffre d’affaires de Sonatrach en baisse de 52%

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C’est du moins ce qu’a révélé hier matin, le P-DG de Sonatrach, Mohamed Méziane, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Cette importante baisse engendrée par la chute des prix du baril du pétrole, selon la même source, n’affectera pas les investissements de Sonatrach. Cette dernière, faut-t-il le rappeler, a signé depuis le début de l’année 2009, plusieurs contrats d’investissements, qui seront maintenus dans leur totalité. Evoquant le gazoduc Alger-Lagos, qui alimentera l’Europe via l’Italie et l’Espagne et qui sera réalisé à l’horizon 2015-2017, l’invité de la Radio nationale a affirmé que ce projet est très complexe car international, reliant l’Algérie au Niger sur une distance de 4 400 km avec une vingtaine de stations de compression et qui transportera entre 20 et 30 milliards de m3 de gaz par an. Ce projet, souligne-t-il, traversera trois pays, à savoir le Nigeria, le Niger et l’Algérie. Il sera intégré au réseau algérien au niveau de Hassi R’mel pour exporter le gaz vers le marché européen. Le P-DG des Sonatrach a, à cet effet, fait savoir que “ce projet intercontinental qui a fait l’objet d’un accord intergouvernemental, il y a quelques jours à Abuja, nous a donné le feu vert pour commencer les phases opérationnelles comme l’organisation et la réalisation du projet, l’organisation des équipes de la société et la préparation du financement”. Sonatrach s’intéresse, en outre, à développer son expérience en offshore (exploration en mer). Par ailleurs et en ce qui concerne la politique d’ouverture de Sonatrach à l’international, M. Méziane dira que cette dernière vise à générer des ressources additionnelles et pérenniser ses activités. Ce développement est axé sur trois principaux leviers : les investissements industriels, les activités de commerce et la diversification des services. L’objectif tracé par Sonatrach constitue à développer des réserves de 600 millions de barils, produire 120 000 barils de réserve de pétrole par jour et assurer des services à hauteur de 150 millions de dollars par an à l’horizon 2015. Sonatrach est présente dans de nombreux pays d’Afrique, notamment au niveau des pays subsahariens tels que la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Tunisie, l’Egypte et la Libye. Elle est également présente à travers des prospections dans d’autres pays comme le Gabon, le Mozambique, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Les montants globaux pour l’ensemble des pays d’Afrique en matière d’exploration sont estimés à 600 millions de dollars.

L. O.

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