Les habitants du village Issiakhen, dans la commune de Tizi-Ouzou ont procédé, hier, à la fermeture de la RN 12 au niveau de leur localité, pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie, le revêtement des différentes pistes du village, la réfection du réseau assainissement et l’installation d’un centre de soin qui constituent les principales revendications des protestataires qui ont mené cette action tôt dans la matinée. A 8h, la route était déjà coupée à la circulation. Les manifestants qui, dans leur entreprise avaient procédé avec des barricades diverses, se disent lassés par une attente qui date depuis des années accusant les responsables locaux de faire dans les promesses sans plus. C’est la seconde fois que les mêmes habitants entreprennent une pareille action pour les mêmes revendications. A l’issue de la première manifestation, des mesures avaient été promises au village mais sans suite, puisque près de deux années après, les problèmes sont remis sur le tapis. Hier, c’était le P/APC qui s’est déplacé sur les lieux pour écouter les doléances de ses villageois. Des engagements fermes ont été pris, et la route a été dégagée vers 11h et ce au grand bonheur des automobilistes et autres citoyens qui ont vécu une matinée d’enfer. D’immenses bouchons ont été engendrés par cette énième action qu’a connue la rue de Tizi-Ouzou qui grogne toujours. Le désagrément était à son comble chez plus d’un dqui devait emprunter cette RN 12 pour rejoindre Tizi. Tous condamnent unaniment les responsables et les autorités qui poussent à chaque fois, selon eux, au pourrissement avant de passer à l’action et répondre favorablement aux doléances légitimes de la population souvent prise au dépourvu. A Tizi, en somme c’est devenu la règle, pour accéder à un meilleur cadre de vie, il faut sortir dans la rue. Il n’est pas surprenant de voir dès aujourd’hui des engins déployés à Issiakhen pour entamer les travaux de projets revendiqués. Pourtant, les souffrances de ce village sont connues de tous. Alors, pourquoi avoir attendu que la population soit dans la rue pour prendre en charge ses revendication ? Décidément, doit-on dire, c’est le mode de gestion adopté à Tizi-Ouzou, une wilaya qui n’est pas encore “sortie de l’auberge” en matière de développement local. Malgré les efforts déployés, plusieurs villages ont encore soif, des routes sont dans un état déplorable, des réseaux d’assainissement en souffrance… Un tas de choses qui font sortir les habitants dans la rue, les autorités elles, font “comme on gère les affaires courante de la cité”.
M. O. B.
