Les enseignants ne décollèrent pas

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Comme un rituel immuable, chaque année, à pareille époque, le versement des salaires des enseignants accuse un retard que les concernés qualifient d’“injustifié”. Leurs collègues des autres wilayas ont déjà bien entamé leur traitement qu’ils ont reçu, dans les délais, comme convenu avec la tutelle. Le personnel de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou se retrouve sans le sou, depuis quarante jours.

Il est inutile de rappeler qu’à l’instar de tous les Algériens, ils doivent, eux aussi, faire face à des dépenses importantes, en cette période de fêtes et de vacances, et… de la hausse des prix. Ceux qui comptaient joindre les deux bouts avec le versement de la prime semestrielle, doivent déchanter et revoir leurs ambitions à la baisse. La convention, signée il y a quelques années, entre les syndicats et la direction de l’éducation pour que les salaires soient versés, entre le dix et le quinze de chaque mois, ne semble pas applicable aux vacances.

Les maîtres ne cessent de scruter l’écran de leur micro ou le visu de la poste, depuis la date butoir du dix juillet mais leurs démarches s’avèrent vaines. Comme si les responsables n’étaient pas tenus d’exécuter leur part du contrat. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que des défaillances des services financières de la direction de l’éducation sont signalées. “Les promesses de régularisation d’arrières de primes ou d’heures supplémentaires, datant des années 2001 et 2002 ne sont finalement que des paroles en l’air”, indique un PEM. “Nous ne comprenons pas la raison qui a poussé le ministère à centraliser la paie de toute la wilaya à la DE. C’est depuis, que des disfonctionnements ont commencé à apparaître”, ajoute son collègue qui attendait son tous, pour demander le relevé d’avoir. En attendant, certains maîtres qui n’ont de revenus que leur paie, commencent à s’endetter sérieusement.

A. O. T.

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