Sans aller jusqu’à confirmer ou infirmer la précédente annonce d’une visite imminente à Tizi-Ouzou, du Président, juste au lendemain de sa réélection, notre source se contente de suggérer qu’un tel déplacement ne peut désormais se faire en ces temps de congés et de grande canicule. “Il faut attendre certainement, la prochaine rentrée, et à ce moment-là, voir quand est-ce que le calendrier du Président le permettra. Mais une chose est sûre : Bouteflika sera en visite dans la wilaya très probablement avant la fin de l’année.”
En somme, une déclaration qui cerne la logique des choses, vu que le moment ne se prête guère à une visite présidentielle dans une région que le premier concerné voudrait exceptionnelle. Car le souci n’est pas seulement de veiller à la relance économique dans la wilaya, mais bien plus que cela. Le déplacement vaudra certainement aussi pour le Président un poids très sentimental, lui qui aspire à faire rompre définitivement la région avec le contentieux qu’elle a toujours traîné vis-à-vis du pouvoir central, et surtout continuer sur la nouvelle dynamique née de son récent voyage dans la capitale du Djurdjura, alors en candidat en campagne électorale. “Maintenant, je peux mourir tranquille”, avait laissé filer ce jour-là, le citoyen Bouteflika, tout ému par l’historique accueil qui lui a été réservé. L’idée d’un probable retour a germé sans doute instantanément sur le coup. Le bruit prendra de l’ampleur les jours d’après, notamment après l’élection. Plusieurs dates ont été même avancées. On a parlé de fin juin, puis début juillet… L’accélération constatée alors sur tous les chantiers lancés dans la wilaya, les travaux d’embellissement entamés à travers les différents recoins de Tizi-Ouzou et la multiplication des sorties du wali pour superviser en personne l’avancement des travaux ne laissaient plus aucun doute sur les intentions du Président de revenir. Des sources proches des préparatifs lancés en vue de cette première visite présidentielle ont révélé d’ailleurs que la présidence avait dépêché plusieurs missions dans pour s’enquérir de la situation qui prévaut. On laisse entendre que l’itinéraire de la visite englobera plusieurs projets que le Président devrait soit inaugurer ou simplement inspecter. Dans le tas, on évoque des logements et une clinique à Drâa Ben Khedda, la nouvelle rocade nord, le nouveau stade, la voie ferrée Tizi-Ouzou-Oued-Aïssi, le pôle universitaire de Tamda… Il se dit même qu’il pourrait faire un saut à Tigzirt et probablement à Azeffoun pour visiter les nouveaux ports de ces deux villes côtières. “ça a avancé sensiblement, mais il y avait des retards qui ont été relevés”, c’est le constat qui aurait été relevé. C’est sans doute pour y remédier que certains marchés attribués ont dû changer de main depuis. Au nouveau pôle universitaire de Tamda, de nouvelles entreprises nationales ont fait leur entrée pour mener à bien les chantiers en souffrance. D’autres intervenants sur d’autres chantiers se sont retrouvés contraints de travailler même de nuit pour remettre les projets dont ils ont la charge de réalisation dans les délais. Loin de tout ce tam-tam, Bouteflika qui avait déjà un calendrier assez chargé a dû faire face au douloureux deuil qui avait frappé sa famille. L’heure n’était alors vraisemblablement pas propice ni au Panaf ni à aller festoyer des retrouvailles. Le Président s’efforcera malgré tout, à honorer les grandes urgences avec notamment ce dernier conseil des ministres avant les vacances. A l’écoute, Tizi qui attend toujours le Président, n’a pas manqué de compatir à la douleur de l’homme.
Djaffar Chilab
