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Le chômage et ses maux à Kadiria

Rare sont ceux qui gagnent la journée en travaillant. D’autres ne cherchent que le gagne-pain facile. Le chômage entraîne l’ennui, la violence, le suicide.

Il est l’un des principaux facteurs qui pousse les jeunes à s’immerger et suivre la voie des fléaux sociaux dévastateurs de la société.

Ces jeunes rejettent la balle sur les responsables et dans le cas le plus fréquent ils incriminent les responsables de haut niveau car ils pensent que les communes particulièrement les communes rurales n’ont pas bénéficié de projets de développement, en d’autres termes, les communes demeurent toujours marginalisées. Ce phénomène a touché l’ensemble des jeunes cultivés, universitaires, diplômés ou analphabètes.

Cette tranche de la société est représentée par des adolescents, victimes de la déperdition scolaire, jeunes, fautes de poste d’emploi, cadres, victimes d’indisponibilité de postes de travail selon leur diplôme et leur spécialité.

Certains ont bossé comme serveurs (garçons de salle), manœuvres dans le secteur du bâtiment, d’autres activent dans le commerce informel : vente de tabac, marchand à la sauvette, le trabendo, et la plupart des jeunes sont des “hitistes”. Ces derniers forment le danger.

Chaque jeune, rêve à sa manière, à la vie qu’il doit mener et espérer à une vie meilleure. Sans doute, que le jeune se sentant marginalisé, rejeté par la famille, la société… peut prendre des mesures extrêmes qui peuvent lui causer des problèmes. Le chômage et la pauvreté sont deux facteurs endémiques. Faute de moyens de loisirs, de culture, les jeunes sont voués à l’échec notamment dans les régions les plus reculées.

Le désert culturel crée chez certains l’ennui, l’angoisse, et quelques fois la dépression, et le désarroi chez d’autres. Le manque d’infrastructures de base sont indisponibles voire inexistantes pour permettre aux jeunes de se divertir, se regrouper pour discuter d’un sujet. Ce désert culturel et sportif laisse la classe juvénile s’engloutir et s’engouffrer dans des rêves difficiles à réaliser.

Certains ne disposent pas de moyens pour effectuer une sortie à la plage, organiser un voyage ou un camping comme leurs pairs qui possèdent des moyens leur offrant l’occasion de changer d’air, d’endroit,de faire de nouvelles connaissances, échanger des opinions. Les jeunes issus de la société la plus démunie sont la proie de tous les maux sociaux, à savoir la drogue, le tabagisme, l’alcool, le vol ou le suicide.

D’autres sont les recrues du terrorisme qui les engage en leur promettant une vie meilleure et agréable et une fortune comme garantie d’un avenir stable.

L’Etat a permis au jeune de s’intégrer dans la société. Dans le cadre de l’emploi des jeunes, les intégrés perçoivent un salaire mensuel de 3000 DA ou 5000 DA.

Néanmoins, nous avons remarqué que certains refusent le travail ou la tâche qu’ils doivent exécuter pendant la journée ; d’autres, faute de postes, perçoivent leur mensualité sans rien faire. Ces derniers jours, les sociétés étrangères ont ouvert des postes de travail et ont recruté des jeunes inscrits au préalable aux bureaux de manœuvre qui leur ont facilité le recrutement.

A. Bouzaidi

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