Cinq familles ont été expulsées, hier, suite à l’intervention, de la force publique, des habitations qu’elles occupaient à la ferme Ben-Omar II (ex-Puget), située à mi-chemin entre Corso et Boumerdès.
Accompagnés d’un huissier de justice, les gendarmes n’ont fait, à leurs dires, qu’appliquer une décision des services des domaines de la circonscription.
Cette instante étatique, ayant récupéré ladite ferme en 2008, se serait empressée de déloger certaines familles qu’elle considérait comme étant des “indus occupants”. Hier, en début d’après-midi, sans la forte canicule, 16 personnes dont un bébé se sont retrouvés dans la rue.
“Les gendarmes nous ont sommés de quitter nos habitations avant que celles-ci ne soient démolies”, gémit l’un des cinq chefs de famille concernées.
“Nous resterons, là, dans ce verger, avec nos baluchons et autres objets de fortune”, a-t-on calmé.
Ces familles s’insurgent contre l’indifférence des autorités locales à leur égard. “Nous sommes, là, pour la plupart, depuis plus de douze, nous y avons travaillé comme agriculteurs”, a-t-on ajouté. Ils s’en remettent au wali de Boumerdès pour espérer leur relogement immédiat. L’ancienne ferme ex-Puget situé au lieu dit Trig El-Karess, était hier en effervescence.
La veille, un des cinq pères de famille, avait menacé de se suicider avec son bébé en se jetant du haut d’une bâtisse. Affaire à suivre.
Salim Haddou