Ce jeune joueur de football de 22 ans dont on dit beaucoup de bien, sait manier le ballon avec dextérité. A le voir jouer, beaucoup d’anciens joueurs dont Ali Tchipalo, qui a fait les beaux jours du Jumbo-Jet, sont tombés sous le charme de cette graine de champions. On le compare aisément à l’ancien international Ali Messaoud, figure emblématique de l’USM Annaba des années 1970-1980, et c’est déjà assez représentatif tant il est à l’aise en défense qu’en attaque.
Né à Tizi Ouzou, le 30 juillet 1987, Nacer, comme beaucoup d’enfants de son âge ne pouvait faire autrement que de pratiquer le football, dans son quartier sans pour autant négliger ses études. Chose qui a pu se faire évidemment sous le regard de son père qui avait le souci de son éducation. A l’âge où il pouvait signer sa première licence et conseillé par ceux de son entourage, qui voyaient en lui une graine de champion, il intègre vite les rangs de la JS Kabylie où il donna cours à son talent. Très vite, il gagne l’estime de son entraîneur et se fit une belle place au soleil dans cette pépinière où il apprit la discipline, le sens du sacrifice et les grandes vertus du travail. Toujours modeste et soucieux de réussir sa carrière, le jeune Nacer force le respect et c’est sans soucis, qu’il signe la saison d’après, une licence en cadets chez les Jaune et Vert, qui ne tenaient pas à lâcher ce virtuose du ballon. Son rôle, il l’acquitta avec sérieux dans cette équipe de la JSK. Ses camarades, dont certains tentaient d’imiter son jeu, faisaient de lui une pièce maîtresse sans parler de ses dirigeants qui clamaient haut et fort qu’il tenaient là un véritable champion qu’il faudra préserver avant que d’autres clubs ne lui fassent des appels. Il termine ainsi cette saison sous les couleurs kabyles et dut s’ »exiler » dans la capitale, pour des motifs indépendants de sa volonté. A Alger, c’est chez les Rouge et Noir de l’USMA qu’il atterrit, un club connu pour sa politique de formation. Et comme son père ne tenait nullement à ce que son fils néglige ses études, il l’inscrit au lycée sportif de Draria, histoire de joindre l’utile à l’agréable et de le prémunir contre les aléas de la vie. Par la suite, les responsables de la formation du Ruisseau (OMR), lui ouvrent grande ouvert les portes du club pour passer trois saisons dans la catégorie des juniors, période durant laquelle, il a fait montre d’un jeu agréable et d’une discipline irréprochable.
Fruit d’une éducation sans faille du paternel qui le suivait de près. Arrivé en seniors, Nacer dont l’éducation était basée sur la notion du travail et du mérite, ne supporta pas de voir passer devant lui ceux qui jouissaient de passe-droit. Alors il quitte, la mort dans l’âme, cette formation algéroise pour aller tenter sa chance et monnayer son talent à Rouiba durant la saison 2008-2009 en catégorie séniors. Il est jeune, plein d’ambition et rêve toujours d’évoluer dans un club qui lui donnera l’occasion de s’exprimer. Nous l’avons rencontré jeudi dernier à la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou, où il réside, et nous avons été séduits par les jugements de Ali Tchipalo qui l’a vu à l’oeuvre. Un talentueux joueur qui sait ce qu’il dit.
Ferhat Zafane