Avant-hier, six personnes ont péri au fond des puits à Aïn El-Hammam et à Tirmimine. Il s’agit d’un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Souvent, les victimes meurent en essayant de nettoyer les puits en utilisant un moteur. C’est que, expliquent les spécialistes, ce moteur dégage une matière qui devient asphyxiante dans “le trou” qu’est le puits. La victime commence ainsi à perdre conscience avant de s’évanouir et tomber au fond. Dans ce cas, la mort devient inévitable. Les puits ne “tuent” pas seulement avec cette manière. Les noyades constituent également une autre cause de mortalité. Lorsqu’on sait que la Kabylie compte de nombreuses retenues d’eau, la crainte ne peut que être justifiée. L’alerte est en tout cas donnée, la vigilance doit être de mise pour éviter à l’avenir de tels “sacrifices” inutiles. La vigilance doit être également présente en s’approchant des oueds et des retenus collinaires tels les barrages. Des noyades dans ces lieux sont monnaie courante en Kabylie, “un corps repêché dans un oued” est une expression qu’on entend assez souvent à Tizi-Ouzou. La dernière victime en date est un jeune du village Akaoudj, qui a trouvé la mort à Oued Sebaou, il y a de cela, une vingtaine de jours. Une semaine plus tôt, le corps d’un jeune a été repêché dans un barrage à Fréha. Tala Amara, dans la commune de Tizi-Rached, a perdu un de ses enfants dans le même Oued de Sebaou lors d’une baignade. Ainsi, si aucun décès par noyade n’a été enregistré depuis le début de la saison estivale à travers les différentes plages de la wilaya, et ce grâce à la vigilance des agents de la Protection civile qui veillent au grain, les puits, les oueds et les retenues collinaires enregistrent un fort taux de décès par noyades. Faudra-t-il alors surveiller les oueds et les barrages ? Ce n’est pas évident, la meilleurs solutions, préconise plus d’un, est de sensibiliser les gens afin de les persuader de ne pas fréquenter de tels endroits, notamment “le pauvre” Oued Sebaou défiguré et plein de creux. Les barrages, qui constituent aussi un lieu d’évasion pour les jeunes mal lotis, pour fuir la canicule qui sévit en Kabylie, notamment à Tizi-Ouzou, sont déconseillés à la baignade à cause du reliéf inadapté pour cette pratique saisonnière.
M. O. B