Quatre morts dans un puits

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Ce qui devait être un simple travail de routine s’est vite achevé par un drame, mercredi dernier, au village d’Igouffaf, dans la commune d’Aït Yahia. Ne voyant pas revenir les quatre personnes descendues quelques instants auparavant, dans un puits, pour procéder à son nettoyage, les habitants du village alertèrent la Protection civile d’Aïn El-Hammam. Les sapeurs pompiers se sont, malheureusement, retrouvés face à une situation à laquelle il n’étaient pas préparés. N’étant pas dotés en hommes et matériels nécessaires pour ce genre d’intervention, les éléments de la Protection civile de l’ex-Michelet durent faire appel aux plongeurs de Tigzirt. A dix-huit heures, soit trois heures après le drame, les autre cadavres qui gisaient à seize mètres du sol furent remontés à la surface. Ce sont trois personnes de la famille Y. dont le père Achour, 59 ans, retraité et ses deux enfants. Yahia, âgé de 34 ans était père d’une fille et d’un garçon en bas âge alors que son frère Y. Ahmed, 39 ans, laisse une fillette de sept mois. La quatrième victime, originaire de la commune voisine de Souamaa et répondant au nom de O. Amar, est conducteur du tracteur qui devait évacuer les déchets retirés du puits. Les premiers éléments d’enquête feront ressortir l’hypothèse d’une asphyxie au gaz, dégagés par la pompe de refoulement de l’eau. Les victimes seraient alors tombées dans l’eau atteignant une profondeur de deux mètres. Les dépouilles ont été déposées à la morgue de l’hôpital de Aïn El-Hammam, en attendant leur inhumation. Une cinquième personne, un jeune homme de dix-huit ans, a failli perdre la vie, lui aussi, en tentant de les secourir. S’étant rendu compte du manque d’oxygène, il avait rebroussé chemin, de justesse. Il a été immédiatement évacué aux urgences de l’hôpital où il a été gardé en observation. Ses jours ne sont, cependant, pas en danger, d’après une source hospitalière.

A. O. T

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