L’été de tous les ratages

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L’été 2009 en aura marqué plus d’un, un été fait de canicule, de brasier à grande échelle, de protestation, de grève, de sit-in et d’acte de vandalisme de tous genres. Qu’a-t-on fait de si mal pour endurer tant d’atrocités et de cruauté ? Bon sang ! Allons-nous renouer un jour avec la paix, la joie et la quiétude d’antan ? Ah ! cette Kabylie du calme de sagesse et de sérénité est décidément, victime du mauvais œil ? Où est la petite Suisse des années 1990 ?

Rien ne va plus, les citoyens sont accablés de partout : le banditisme, le terrorisme, le chômage, la misère, la chaleur excessive, les incendies, les coupures de courant, le manque d’eau potable et la cherté de la vie sont au menu de tous les jours. Des ingrédients réunis à faire exploser cette authentique partie de l’Algérie.

Quel triste sort ! Qui pouvait imaginer un jour que la belle Kabylie serait réduite à vivoter, à végéter comme un jeune plant attendant la clémence du ciel qui tarde à venir. La traîne, la débauche et l’oisiveté générent des maux comme le suicide, un phénomène qui prend des proportions alarmantes et pourtant dans un passé récent, celui-ci n’existait pas. L’été 2009 est de loin le plus sanglant, le plus alarmant et le plus rouge, vécu par les Kabyles. Que se passe-t-il ? Que se trame-t-il ? S’agit-il d’une simple coïncidence ou d’un pourrissement provoqué ? Dans tous les cas, des mesures d’apaisement sont plus que jamais nécessaires si on veut étouffer et éteindre ce brasier qui fume déjà. Lever le pied et lâcher du lest, pour calmer les esprits surchauffés doivent être les priorités des pouvoirs publics qui sont rituellement sollicités çà et là, par cette Kabylie qui prend de l’eau malheureusement de partout. Ah ! ce peuple de Berbérie sur lequel le sort et les “hommes” s’acharnent depuis la nuit des temps, ce peuple qui n’a jamais connu l’aisance et la prospérité car il n’a jamais eu l’occasion de prendre sa destinée en main. Ce peuple qui a toujours su s’en sortir, et qui a réussi à sortir, non sans payer un lourd tribut des différents duels auxquels l’histoire l’a confronté. Ce peuple mérite un peu de répit, de respect et de considération.

Hocine Taïb

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