Faut-il se résigner à faire de l’été une période de coupures systématiques de courant ? Cette année encore, alors qu’à travers le monde, le développement bat son plein, la population algérienne en général et béjaouie en particulier est soumise à un diktat électrique des plus récurrents. Alternant les journées et les nuits, les pannes de courant créent énormément de désagréments aux citoyens.
Les commerçants perdent beaucoup de produits sensibles à la chaleur et certains ménages se retrouvent sans eau suite au non-fonctionnement des stations de pompage. Les habitants de la commune de Kendira sont confrontés présentement au problème d’eau suite à l’arrêt de leurs deux motopompes tombées en panne suite aux fréquentes chutes de tension et coupures répétées. Selon un agent communal, leur réparation n’interviendra que dans deux semaines approximativement. De Draâ El-Caïd à Tazmalt en passant par les quartiers du chef-lieu, nul n’est à l’abri du délestage car, en fait, il s’agit le plus fréquemment de cela ; sinon, les pannes ne peuvent en aucun cas être la source de ces coupures du moment que rien ne peut les justifier, même la surconsommation, à savoir l’utilisation en grand nombre et en continu de climatiseurs, de congélateurs, de réfrigérateurs et de moyens de froid fonctionnant au courant électrique. La rénovation des câbles de haute tension en torsadé a redonné espoir aux citoyens qui voyaient en cela une solution définitive à ces pannes et pourtant, ils continuent à broyer du noir dans le“noir”. Un quartier de la station balnéaire d’Aokas, Laâzib plus particulièrement est soumis à des chutes de tension nocturnes depuis pratiquement deux années. Selon un habitant de la région, les services de Sonelgaz ont été alertés et se sont déplacés sur les lieux pour relever l’urgence du remplacement du transformateur alimentant le quartier mais sans aucune suite depuis. Délestage, pannes ou surconsommation en courant électrique ? Il y a un problème qu’il est urgent de solutionner sinon pourquoi parler de Béjaïa comme d’une région touristique qu’il faudra développer alors que les conditions ne sont pas réunies pour cela, à commencer par cette histoire de courant électrique qui se fait désirer ?
A. Gana