Ayant eu assez d’écrire aux autorités au sujet des routes, de l’électricité, du transport scolaire, de l’eau potable et des eaux pluviales, les habitants des villages de Targa Ouzemmour, dans le périphérie de Béjaïa, après une assemblée générale tenue le 31 juillet ont pris la décision d’enclencher la vitesse supérieure pour se faire entendre. Aussi, hier, la première action engagée a été de fermer, dès 6 h 30, le chemin de wilaya qui traverse leurs villages, qui va de Béjaïa à Toudjh en passant par Ighil-Oudjilnane et Amtik N’tafath. A l’aide de divers obstacles trouvés çà et là, notamment des bacs-poubelles qu’ils ont alignés en travers de la chaussée, ils ont bloqué la route à tout véhicule, sauf pour les cas urgents. Leurs revendications sont, par ordre de priorités, l’aménagement et le revêtement des routes d’Ighil-N’takhrivt, Targa-Ouzemmour, Ikouvav, Taghezouit ainsi que le bitumage de la cité Matoub. Ils réclament aussi le drainage des eaux pluviales, la réparation et le renforcement de l’éclairage public, le renforcement du château d’eau, la collecte régulière des ordures ménagères, le raccordement de la cité Matoub au réseau du gaz de ville, la canalisation de l’oued de Tala Oumyal, l’électrification des habitations de Takhrivt et Izourar ainsi que le transport scolaire. Les quelque 200 personnes qui ont procédé à la fermeture de la route promettent que si dans un délai raisonnable qui ne dépassera pas quelques heures, les autorités concernées par leur règlement de leurs problèmes, ne se présentent pas sur les lieux du rassemblement pour écouter et enregistrer les revendications des habitants, le rassemblement se transformera vite en une marche graandiose vers le siège de l’APC de Béjaïa.
B. Mouhoub