Les syndicats de l’éducation prêts à déposer leurs propositions à la tutelle

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Les syndicats de l’éducation nationale, le Snapest, le Cnapest et l’Unpef, ayant pris part au dialogue avec le premier responsable du secteur, dans le cadre de la commission mixte ministère-syndicats, chargée du projet relatif au régime indemnitaire, ont enfin achevé leurs propositions. Pour le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Méziane Meriane, les propositions concernant l’élaboration du régime indemnitaire sont finalisées et seront déposées sur la table du ministère de l’Education nationale avant la prochaine rentrée scolaire. « Néanmoins, le ministère de tutelle ne nous a pas encore demandé de déposer nos propositions », a déploré le coordinateur du Snapest. « Nous avons finalisé, lors de l’atelier de travail tenu le 30 juillet dernier, au cours de l’université d’été, l’élaboration de nos propositions concernant le dossier du régime indemnitaire. Ces propositions ont été par la suite adoptées par le Conseil national du Snapest », a fait savoir M. Meriane. Ce qui est nouveau dans la plate-forme de revendications de cet organe syndical, c’est la réduction du volume horaire du travail pour les femmes mariées. « La femme mariée qui travaille nécessite une réduction du volume horaire pour pouvoir s’occuper de ses enfants dont l’age oscille entre un mois et trois ans », a-t-il précisé. En ce qui concerne le point indiciaire, M. Meriane a réclamé son augmentation à 100 DA au lieu de 45 DA actuellement. En outre, cette entité syndicale par la voix de son coordinateur, demande à ce qu’il y ait une indemnité d’enseignement. Il exhorte également la tutelle à calculer les primes par rapport au salaire net et non pas au salaire de base. M. Mériane espère voir la bonne volonté de la tutelle pour l’application de ces propositions. « Dans le cas contraire, la responsabilité de la prochaine rentrée scolaire sera assumée par la tutelle. Nous aimerions bien qu’il y ait une rentrée normale mais si la tutelle ne satisfait pas nos doléances, nous serons dans l’obligation d’aller vers des mouvements de protestations », a tonné le coordinateur du Snapest. Des assemblées générales, des conseils de wilayas et des conseils nationaux seront à cet effet au menu pour évaluer la situation et exécuté les résolutions, poursuit encore M. Meriane. Pour sa part, le chargé de la formation et de l’information auprès de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), M. Amraoui a indiqué que les propositions, qui régleront les problèmes de la corporation, seront transmises au ministre de l’Education nationale avant le 15 de ce mois. La plate-forme de l’Unpef s’articule autour de la formation de l’enseignant et de la place qu’il occupe dans le système éducatif, l’augmentation du point indiciaire à 70 DA, l’augmentation des primes au profit des inspecteurs de l’éducation. Quant au chargé de communication au sein du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), il dira que leurs propositions seront transmises au ministère de tutelle après la tenue de leur Conseil national qui aura lieu vers la fin du mois en cours. Ce dernier réclame l’élaboration de 33 à 34 primes, notamment la prime de la pression que subit l’éducateur durant son travail. « Nous demandons à ce que ces primes soient calculées en faisant référence au salaire net et non pas au salaire de base », a ajouté notre interlocuteur. Celui-ci réclame l’augmentation du point indiciaire à plus de 75 DA. Les sept syndicats autonomes de la commission mixte, chargée du projet relatif au régime indemnitaire revendique d’être partie prenante dans l’élaboration du régime indemnitaire, contrairement à ce qui s’est passé pour le statut particulier, où plusieurs lacunes avaient été enregistrées. Les travaux de cette commission installée au mois de juin dernier, faut-il le signaler, sont reportés au mois de ramadhan.

Lemya Ouchenir

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