A l’inverse des coupures d’électricité précédentes, qui ont provoqué des nuits noires à Lakhdaria, celles survenues lors des chaleurs caniculaires ne se sont pas généralisées à toute la ville. Pourtant, racontent quelques commerçants touchés par le désagrément, il n’y a pas si longtemps, plus précisément en début juillet, des équipes de l’entreprise Kahrakib ont été aperçues creuser des tranchées d’abord, puis poser des câbles protégés de buses sur toute la rue principale Si Lakhdar. Sitôt fait, ironise l’un d’entre eux, “nous avons trop vite crié à la victoire, croyant au règlement définitif des pannes”.
Mais qui aurait cru au relèvement brusque des températures atteignant les 47°, voire 49 et 50°, un imprévu climatique d’ailleurs à qui Sonelgaz a attribué le dysfonctionnement de la plupart des transformateurs signalés défaillants.
Heureusement pour Lakhdaria, comparativement aux ruptures de courant enregistrées par le passé, lesquelles s’étendaient sur tout un secteur, et parfois presque sur la ville entière, celle-ci n’a pas souffert d’une disparition de l’énergie massive, seules quelques réclamations ont été reçues par ci, par là, de chaque quartier. A titre d’exemple, sur l’ensemble des locaux et résidences existant sur la rue conduisant vers le marché permanent, indique le cordonnier de la place, “mes machines n’ont pas fonctionné faute d’électricité, mais mon voisin immédiat n’a pas été inquiété”. Cependant, malgré une contrariété qui n’a pas “frappé large”, les quelques cas l’ayant vécu, ont connu des dégâts matériels non négligeables, du fait de leur absence dans les commerces au moment des interruptions, lesquelles rapporte le réparateur de chaussures, “ont occasionné respectivement à des bouchers, des pâtissiers et des alimentations, la réforme des moteurs des chambres froides, des machines à crème et des congélateurs”.
A. Chérif
