Cela a provoqué un embouteillage monstre, dans les deux sens de la route restée bloquée pendant près d’une heure. Quatre blessés ont été évacués vers l’hôpital de Tizi-Ouzou. A voir l’état dans lequel se trouvait l’une des deux voitures qui sont entrées en collision, on imagine, en effet, le pire. Le véhicule en question de marque Kia Picanto, était renversé, l’autre, une Renault 5, paraissait intact. Difficile de décrire les circonstances exactes de cet accident, les quelques témoignages recueillis sur place n’ont rien vu. “Tout s’est passé très vite”, disent-ils unanimement. L’accident a fait en tout quatre blessés dont un a été évacué par un particulier vers l’hôpital alors que les trois autres ont été pris en charge par les agents de la Protection civile arrivés sur les lieux, quelques instants plus tard. L’opération d’évacuation a duré pas plus d’une demi-heure, selon des témoins. De longues files de voitures se sont donc formées, dans les deux sens. Ce qui est inévitable dans pareil cas. Le calvaire des automobilistes qui ont cru qu’il s’agissait d’un énième blocage de route a été accentué par le fait que le tronçon routier de la RN 12 est étroit, impossible donc de tenter une quelconque esquive. Les chauffeurs n’avaient le choix que d’attendre, même si l’attente est harassante sous un soleil de plomb. Le bouchon s’est étalé sur plus de deux kilomètres. Pour ceux qui connaissent la région, l’enbouteillage est parvenu jusqu’à l’enbranchement de Tamda. Tout le monde s’est réjoui en apprenant que l’accident n’a pas causé de mort. “Salamat !” lance-t-on du coup. Tous les passagers ont eu une petite peur en se sentant interpellés. C’est qu’on a tendance à oublier souvent que la route constitue un danger réel. On ne revient à la dure réalité qu’à la suite d’accidents graves. La route continue ainsi à faire des victimes à Tizi-Ouzou. Jusqu’à la fin juillet, la wilaya a enregistré 227 accidents, causant la mort de six personnes et blessant 233 autres. Pour le seul mois de juillet, Tizi a enregisté 22 accidents qui ont fait 25 blessés. Différentes raisons sont évoquéees pour expliquer ce phénomène de violence routière qui prend des proportions alarmantes malgré les mesures préventives prises par les services concernés. L’excès de vitesse, les dépassements dangereux, l’état de la route… sont autant d’explications données. La sonnette d’alarme a été maintes fois tirée, en vain. La route continue à endeuiller les familles kabyles, jusqu’à quand ?
M. O. B.
