Les prix du pétrole ont connu cette semaine des hausses notables, jusqu’à franchir de nouveaux seuils historiques. Plusieurs facteurs sont à l’origine de la vulnérabilité des cours du brut.Lundi, un nouveau record historique a été établi à New York en atteignant 62,30 USD, avant de connaître une baisse. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude pour livraison en septembre a gagné un dollar à 61,57 USD, un record de clôture. Il avait progressé jusqu’à 62,30 USD en début d’après-midi. Le précédent record pour une première échéance remontre au 6 juillet dernier, quand le contrat d’août avait atteint 61,35 USD le baril. Mardi matin, l’heure est à la baisse, même légère. Sur l’International Pétroleum Exchange (IPE) de Londres, le baril du Brent de la mer du Nord échéance septembre perdait 29 cents à 60,15 USD vers 7h45 GMT. Le premier facteur derrière les dernières flambées, sont les problèmes techniques que connaît une raffinerie du groupe Exxon Mobil dans l’Illinois (USA) d’une capacité de 245 000 barils/jour. La mort du roi Fahd d’Arabie-Saoudite a agi également comme un catalyseur sur les prix. Mais de l’avis des analystes, la disparition du souverain saoudien ne devrait pas avoir de conséquences à long terme. Le nouveau roi, en qualité de dirigeant de fait du pays, et ce depuis 1995, après la première attaque cérébrale de son frère, a été le principal artisan de la politique pétrolière actuelle, selon un analyste financier.Dans l’objectif d’apaiser les craintes éventuelles du marché, l’Arabie-Saoudite, première puissance pétrolière au monde, s’est engagée lundi à œuvrer pour la stabilité du marché. Cependant, selon certains experts, l’Arabie-Saoudite, même en sa qualité d’unique pays exportateur à disposer de capacités excédentaires de production, ne peut se vanter d’avoir une marge assez large pour calmer la hausse des prix.Cette étroitesse de la marge de manœuvre en termes de capacités de production, associée au déficit de capacités de raffinage, sont en fait les facteurs principaux, depuis des mois de la hausse de prix.Il y a aussi les incendies qui ont touché ces derniers jours certaines raffineries américaines. L’on cite également, même à un moindre égard, la situation de l’Iran qui a décidé contre vents et marrées de reprendre son programme nucléaire.
Elias Ben source AFP