“Nous avons entrepris d’en faire bénéficier dans un premier temps certaines catégories et les malades chroniques avant de généraliser dans les tous prochains mois cette opération pour toucher tous les assurés”, nous a expliqué un agent du centre payeur.
“L’opération, a-t-il ajouté, poursuit un double objectif, à savoir la modernisation et la sécurisation des prestations sociales. Elle permettra une généralisation de fait du système du tiers payant, actuellement limité aux possesseurs de livrets de gratuité des médicaments”.
Les assurés sociaux que nous avons approchés, se félicitent de cette nouveauté qu’ils trouvent “très avantageuse”.
“En emboîtant le pas aux pays développés, nous réalisons un grand saut qualitatif, car les nouvelles technologies ont bel et bien sonné le glas des piles de documents et des grosses liasses de billets”, analyse un retraité sexagénaire.
“Nous commençons à voir le bout du tunnel et à ressembler aux gens civilisés. L’idée de pouvoir désormais régler tous les actes médicaux et l’achat des médicaments par la magie de ce petit carton rectangulaire met du baume aux cœurs, surtout pour les assurés traînant une pathologie invalidante”, nous dira un autre assuré.
Les officines pharmaceutiques d’Akbou du moins, celles que nous avons visitées, disposent toutes d’un terminal à paiement électronique (TPE), prêt à être mis en service. Certains responsables d’officines ont même, assurent-ils, anticipé la distribution de la carte “Chiffa”. “Dès que la nouvelle a été ébruitée, nous avons engagé toutes les démarches pour acquérir l’équipement nécessaire pour se mettre au diapason”, nous a indiqué un pharmacien de la ville. “Il faut être constamment à l’écoute du patient, car rester à la traîne équivaut à disparaître. S’agissant de la carte Chiffa, je peux vous assurer que nous avons pris plusieurs longueurs d’avance par rapport à sa mise en circulation”, affirme un autre pharmacien du quartier Guendouza.
N. Maouche