Une opération autour de laquelle se sont mobilisés les membres de l’exécutif de l’APC lesquels se sont tous “reconvertis” pour la circonstance en… conducteurs de travaux et suivaient l’avancement des travaux. Mais, malgré le volontarisme et la mobilisation affichés par les responsables locaux, il a fallu d’une seule averse la semaine écoulée pour voir certaines allées se transformer en mares.
À l’image des deux allées qui desservent la cité Thaida et le village Agache. La première qui longe la mosquée et l’école primaire s’est transformée en piscine et assure un lavage gratuit aux carters des centaines de véhicules qui l’empruntent chaque jour ; la deuxième qui passe à proximité du centre de santé fait encore mieux, elle retrace le schéma d’une presqu’île avec des étangs marécageux.
En plus de l’accumulation de l’eau des pluies suite à plusieurs averses, ces deux allées sont alimentées à partir de l’eau provenant des robinets que les commerçants laissent couler H24, pour éviter l’éclatement de la tuyauterie ; tandis que d’autres cités ont leurs robinets à sec, ce qui dénote d’une anarchie totale qui sévit au niveau du réseau de distribution de l’AEP.
La stagnation de l’eau au niveau de ces deux allées s’explique par la réalisation «expédiée» de ce projet d’aménagement ou l’on constate que les avaloirs et autres voies d’évacuations dont la plupart sont bouchées, sont hors d’usage d’abord, ensuite réalisés en surélévation par rapport à la chaussée, par conséquent ne servant à plus rien. Pour expliquer l’abandon de ces travaux sur cette partie de l’aménagement urbain, on évoque un éventuel passage d’un réseau de gaz de ville qui est en cours d’étude et qui risque de prendre du temps avant qu’il ne se concrétise sur le terrain ; pendant ce temps, la population continuerait à naviguer à vue pour franchir ces flaques d’eaux saumâtres sachant qu’en plusieurs endroits, des constructions anarchiques et illicites ont réduit ces allées en simples sentiers qui permettent l’accès à peine à un seul véhicule donc il n’y a pas de trottoirs.
Les flaques d’eau qui se sont formées au niveau de la première allée se trouvent exactement à cinq mètres du portail de la sortie de l’école primaire Khaber Mohamed ; celles-ci augmenteront de volume d’ici la rentrée scolaire, les détritus charriés par les eaux de pluie et qui stagnent dans ces flaques ont tout le temps de pourrir et former un effroyable foyer d’épidémie sous les fenêtres des classes ; de plus, personne ne peut empêcher les petits écoliers de s’adonner à cœur joie en allant comme d’habitude patauger dans ces mares, il est fréquent de les voir engager des batailles rangées en s’éclaboussant avec de l’eau noirâtre et saumâtre. La deuxième allée doit être obligatoirement empruntée par les écoliers de la nouvelle école primaire pour se rendre à celle Khaber Mohamed pour se restaurer, cette nouvelle école n’étant pas encore dotée d’une cantine, ces écoliers sont donc condamnés à traverser l’allée à gué, et au retour les flaques d’eau stagnantes à moins que les gestionnaires de la cité n’arrivent à se débarrasser de la léthargie de l’été pour se remettre au travail et trouver une solution à cette déplorable situation.
Soualah Oulaid
