En prévision du mois de ramadan, les démunis listés

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L’activité principale de ce ministère et de ses structures de wilaya est de se déployer principalement durant le mois sacré de piété, c’est-à-dire le mois de ramadan qui débutera dans quelques jours pour cette année.

C’est devenu maintenant une habitude que les communes recensent durant cette période le nombre de familles pauvres pour leur venir en aide par le biais d’un don en diverses denrées alimentaires que l’on appelle couramment le couffin de ramadan. A titre d’exemple, durant ce même mois de l’année dernière, le service de l’action sociale de la commune du chef-lieu a constitué 2 500 couffins, soit 500 de plus que l’année précédente. Ces couffins assez consistants ont été financés par l’APC aidée par certains bienfaiteurs. Ces derniers ont aussi contribué, l’année passée, en ouvrant des restaurants Rahma au même titre que l’APC et la société Naftal. Il en a été de même pour toutes les communes de la wilaya de Béjaïa où leurs services sociaux avaient distribué une moyenne de 400 à 800 couffins sans oublier l’ouverture de quelques restaurants Rahma dans certaines communes. Durant cette même période, un industriel d’Aokas avait confectionné plus d’un millier de couffins de ramadan dont la valeur globale d’un couffin dépassait le million de centimes qu’il offrit à tous les démunis des communes de l’est bougiote.

Pour confirmer la thèse que la pauvreté s’accroît davantage cette année, le recensement effectué par les différentes APC laisse présager d’un nombre plus important de familles pauvres à assister en ce mois sacré. Tout a fait plausible, selon le vice-président de l’APC d’Akbou, qui table sur une augmentation du nombre de demandeurs cette année, bien que la liste n’ait pas encore été établie. Selon ce dernier, l’année dernière, la commune a eu à distribuer 2 500 couffins, au même titre d’ailleurs que la commune du chef-lieu, mais sauf qu’à Akbou, les services de l’APC, selon toujours ce dernier, ont été larges dans leur appréciation des familles nécessiteuses. D’Akbou avec 2 500 familles pauvres en passant par Béjaïa avec le même nombre et Amizour avec 510 familles jusqu’à l’autre limite de la wilaya, Draâ El-Gaïd, en l’occurrence, avec 600 familles, la région présente l’image d’une contrée très pauvre et le nombre recensé dépassant les trente mille familles ne refléte pas la réalité car bon nombre de pères de famille, par dignité, refusent de s’inscrire dans ces listes. A ces couffins donc, s’ajoutent les initiatives des privés à ouvrir les restaurants Rahma, à l’image du groupe Soummam qui en ouvrira un à Akbou ou encore du Croissant-Rouge qui prévoit l’ouverture de quatre restaurants à Béjaïa, El-Kseur, Seddouk et Akbou. Ces actions fort louables mais hélas, qui ne se passent qu’occasionnellement doivent se multiplier et inciter les bienfaiteurs et les services compétents à se rappeler que les démunis ont aussi besoin de leur aide les autres périodes de l’année. Pour mettre un terme à cette aide conjoncturelle et éviter de penser à une autre permanente, il y a lieu comme nous l’avions rappelé, dans notre article d’hier que les pouvoirs publics réfléchissent aux voies et moyens de sortir la population du marasme dans lequel elle se débat depuis longtemps.

A. Gana

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