Le mois de Ramadan approche à grande pas. La spéculation fait rage et la frustration s’installe dans l’esprit des ménages algériens. Censé être le mois de charité, le mois de ramadan est désormais le mois le plus redouté par les petites bourses.
En effet, en dépit de différents systèmes de régulation des produits de large consommation, les prix des produits n’arrivent pas à connaître une certaine stabilité sur les marchés. Partout où l’on va, on constate le mécontentement des pères de familles à revenu modeste qui s’interrogent sur les raisons de cette flambée.
Les prix des produits alimentaires de large consommation se sont, en effet, envolés en l’espace d’un mois seulement.
Rien n’échappe à cette mercuriale qui sévit depuis un mois, sur les marchés et qui a absorbé d’ores et déjà les petites bourses des ménages algériens.
Les fruits, les légumes, les viandes (blanche ou rouge), n’ont pas été épargnés par la spéculation qui fait rage, à chaque approche d’un événement. A l’approche du mois sacré attendu le 22 août prochain, le marché est livré à une vraie anarchie.
Jusqu’à hier, la pomme de terre, pourtant régulé, se vend à 50 DA/ kg, le poivron, les aubergines et la tomate sont proposés à 70 DA, les haricots verts à 120 DA et la carotte à 50 DA. Les fruits ne sont pas en reste. Les prix des raisins, de la poire et de la pomme ont atteint 100 DA. On peut même dire que les fruits sont devenus un luxe pour certaines familles algériennes.
Pour ce qui est de la viande, celle du mouton est entre 750 et 800 DA et la volaille est à 350 DA le kilo, le poulet à 380 DA, ce qui a affecté la viande congelée dont le prix a atteint les 380 DA dans certains marchés. Une flambée qui risque de continuer jusqu’à la fin de la première semaine du ramadan. Le citoyen algérien hanté par le spectre de cette mercuriale ne cesse de s’interroger sur les raisons qui sont derrière cette flambée.
Selon le chargé de communication du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, les produits de large consommation sont largement disponibles sur les marchés. Etant donné que le produit est disponible, la flambée des prix est due certainement à la spéculation.
Quant au ministère du Commerce, censé être le premier responsable du contrôle, il a mis en place 1 500 agents de contrôle chargés de réprimer la spéculation sur les prix, et de sévir contre les commerçants qui violent la loi.
D’après certains commerçants, cette hausse est due à la spéculation et non aux détaillants, tandis que d’autres affirment que cette flambée est due tout simplement à la loi de l’offre et de la demande.
Une chose est sûre, cette situation intolérable a déclenché le mécontentement du citoyen puisqu’il demeure la principale victime de cette flambée.
La frustration, l’angoisse et l’étouffement ne cessent de hanter l’esprit des ménages algériens à l’approche de trois rendez-vous “cruciaux” : le ramadan, la rentrée scolaire et l’Aïd El-Fitr. Le contexte n’est guère rassurant, s’accordent à dire les petites bourses soumises à une véritable saignée engendrée par une hausse vertigineuse des prix des produits de large consommation.
Lemya Ouchenira