Nous avons à maintes reprises signalé le manque criant d’infrastructures culturelles et sportives qui caractérisent la localité toute entière et pénalisent sévèrement la masse juvénile de la région.
La plupart des jeunes et des moins jeunes que nous avons approchés à ce sujet avoueront à l’unanimité qu’ils passent leurs longues et interminables journées dans des cafés maures et dans les salles de jeux qui poussent comme des champignons et qui, malheureusement, n’offrent aucune commodité et aucun confort car les propriétaires ne songent qu’à ramasser de l’argent et faire des bénéficies surtout à l’approche du mois de Ramadhan.
En effet, les salles de jeux et de vidéo que nous avons visitées ressemblent beaucoup plus à des étables qu’à autre chose. Et comment ! Puisque certains locaux qui accueillent les enfants ne répondent à aucune norme : absence d’aération, sol non carrelé, murs défoncés et non crépis, des toits de zinc pour ne dire que cela. Les “patrons” n’ont aucune autorisation et aucun registre du commerce leur permettant d’exercer cette activité. Il faut l’avouer, il s’agit là de l’escroquerie au vu et au su de tout le monde.
Pire encore, les jeunes et les moins jeunes qui fréquentent ces lieux s’adonnent librement à des pratiques qui compromettent leur avenir et mettent leur santé en danger puisque fumer est permis à tous car les lieux sont désertés par les adultes, quant aux propriétaires de ces “commerces”, ils ne se gênent pas de vendre du tabac aux mineurs, l’essentiel, hélas, est de gagner de l’argent.
Les billards, les baby-foot, play-station et les innombrables machines électroniques infestées de millions de microbes, puisque l’entretien ne se fait jamais, exposent les joueurs à des risques réels. A cela, viennent s’ajouter les prix pratiqués qui sont exagérés, et pourquoi pas, puisque les services concernés brillent toujours par leur absence. N’oublions pas aussi de signaler que les trafiquants de tous bords choisissent leurs victimes sur ces lieux même ; les enfants sont une cible facile à tromper, pour quelques dinars, ils sont prêts à faire n’importe quoi. Pour mettre à l’abri les jeunes et leur éviter de sombrer dans les différents maux sociaux, il est d’une importance capitale de construire des maisons et des foyers de jeunes, des aires de jeux et des stades, les seules structures qui peuvent assurer l’encadrement et l’éducation des jeunes pendant les vacances scolaires et les heures creuses.
Quant aux particuliers qui souhaitent activer dans ce domaine, ils doivent se conformer à la législation en vigueur et faire de l’éducation des jeunes une priorité avant tout autres considération et pour se faire, les services concernés doivent sortir de leurs bureaux afin de mettre fin à ces pratiques et défendre l’intérêt des jeunes.
H. Taïb