Les chiffres de l’ONS confirment la baisse du niveau de vie des Algériens, avec un taux moyen pondéré d’inflation de presque 5% par mois et plus de 4,5 % annuellement, sont le résultat d’une baisse drastique de l’activité économique, accompagnée par une hausse quasi généralisée du prix de l’ensemble des produits alimentaires, que ce soit agricoles, frais, secs ou industriels. En effet, à moins de 4 jours du début du ramadan, la mercuriale annonce déjà la température à laquelle sera mijotée le citoyen à faible revenu. En ce lundi, au marché hebdomadaire d’El-Kseur, les prix des fruits et légumes ont connu une flambée des plus inouïs où le père de famille ne sait plus où donner de la tête et appréhende déjà le mois dit de “rahma” ou tels des sangsues, les commerçants profitent pour sucer le sang des citoyens. La tomate de saison est à plus de 70 DA, la pomme de terre est vendue entre 45 et 50 DA, les haricots verts entre 120 et 140 DA, la courgette très prisée et indispensable est à 80 et 100 DA, le piment et poivron à 100 et 120 DA. Du côté des fruits, le raisin est à 100 DA, la banane à 120, la pomme à 140 et 160 DA. Seuls la pastèque et le melon sont abordables avec des prix variant entre 25 et 35 DA, le kilo. Chez les commerçants, le sucre et l’huile de table sont vendus respectivement à 75 DA et 580 DA. Pour la chorba, le fric est vendu entre 250 et 300 DA le kilo, et rien ne dit que c’est de qualité. Côté viande, le poulet est à 350 et 380 DA le kilo, la viande rouge est affichée à 750 DA le bovin et 820 l’ovin. Non seulement les prix des produits à large consommation ne baissent toujours pas malgré leur grande disponibilité, mais surtout le pouvoir d’achat des Algériens qui s’effrite, balançant de larges franges sociales, même avec un salaire régulier sur les rivages d’une pauvreté à peine déguisée.Seuls les rentiers y trouvent leurs comptes. Cette chute dramatique du niveau de vie des Algériens, le gouvernement ne semble pas s’inquiéter outre mesure et ne trouve pas la parade pour soulager un tant soit peu, la souffrance du citoyen. Il y a aussi ce silence “complice” de l’UGTA, qui avait par le passé défendu bec et ongles le pouvoir d’achat des travailleurs. Elle garde ainsi un mutisme et une passivité des plus déconcertants face aux différents reports de la tripartite. Après le ramadan, le père de famille aura encore à surmonter les épreuves de l’Aïd, et de la rentrée scolaire. Mais habitué et rodé depuis plusieurs décennies, il saura encore y faire face.
B. B.