Des enseignants contractuels réclament le couffin du ramadan

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Devant le marasme et le silence radio du ministère de l’Education nationale, les enseignants contractuels n’ont trouvé aucune autre issue que celle de frapper aux portes des organismes caritatifs.

En raison du non-dénouement de leur situation socioprofessionnelle, 40 000 enseignants contractuels vivent dans des situations lamentables.

Ainsi et devant cet état de fait, ces derniers appellent les organismes charitables et le Croissant-Rouge algérien pour pouvoir bénéficier du couffin du ramadan.

Après épuisement de toutes les voies du dialogue, à travers des sit-in, des grèves et la grève de la faim, ces enseignants pensent que la rue reste leur unique alternative pour faire pression sur les pouvoirs publics.

C’est pour cela qu’ils ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Cette décision a été prise lors de leur réunion tenue avant-hier, à Alger.

Il a été décidé également de tenir une grève nationale dès la rentrée sociale pour dénoncer la non-régularisation de la situation de 40 000 enseignants au niveau national.

“Nous réclamons le couffin du ramadan, puisque que nous faisons partie de la catégorie des démunis et des nécessiteux étant donné que nous n’avons pas perçu nos salaires depuis une année pour certains d’entre nous et deux ou trois ans pour d’autres”, a déclaré Meriem Maârouf, représentante du Cnec. Et d’ajouter : “Nous demandons à ce que les enseignants contractuels soient assistés, notamment ceux qui n’ont pas été payés depuis deux ou trois ans.”

Un autre syndicaliste s’est demandé dans ce sens “comment un père de famille qui n’a pas été payé depuis deux ou trois ans pourra subvenir aux besoins de ses enfants durant ce mois sacré”.

Rappelons toutefois, que sept membres du Cnec ont été convoqués par le procureur de la République près du tribunal de Sidi M’hamed.

Ces convocations ne semblent en aucun cas dissuader ces derniers, car ces protestataires ne comptent pas faire un pas en arrière jusqu’à satisfaction totale de leur plate-forme de revendications.

C’est suite à ces convocations que les enseignants contractuels ont lancé un appel à la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (LADDH) et aux organisations internationales pour les aider à déposer plainte contre les éléments de la police.

La plate-forme des revendications de 40 000 enseignants contractuels s’articule autour de “l’intégration des enseignants contractuels employés avant le 31 décembre de l’année en cours, et l’intégration de ceux qui ont exercé une année d’emploi, et enfin la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement”.

Lemya Ouchenir

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