La direction de l’action sociale a recensé cette année, pas moins de 16 089 familles démunies à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa.
Ces familles bénéficieront de kits alimentaires (coufins de ramadan) durant le mois sacré. Dans le cadre de l’opération “solidarité ramadan 2009” et dans le souci de répondre aux besoins pressants des nécessiteux, une enveloppe financière de l’ordre de 3 768 800,00 DA a été mobilisée par les pouvoirs publics, dont 2 783 800,00 DA sur les budgets des communes, 6 000 000,00 DA sur le budget de wilaya et 3 850 000,00 DA proviennent du ministère de la Solidarité nationale.
Les couffins acquis depuis le lancement de l’opération, lesquels seront distribués dès l’entame du mois de jeûne est de 15 253 couffins. La Sonatrach à elle seule, a fait un don de 500 couffins. Le nombre de personnes mobilisées pour veiller au bon déroulement de l’opération cette année s’élève à près de 416 bénévoles.
En ce qui concerne les lieux de stockage des produits alimentaires, ce sont pas moins de 46 hangars aménagés qui sont mis à la disposition des donateurs. Cette année encore, des dizaines de particuliers dont des investisseurs et des hommes d’affaires contribuent aussi à leur manière à atténuer un tant soit peu, les souffrances des nécessiteux, mais préfèrent rester dans l’anonymat.
Quant aux restaurants “rahma” à ouvrir cette année, ils seront au nombre de 14. Des restaurants qui seront répartis à travers les grandes villes de la wilaya de Béjaïa. Pour rappel, l’année dernière durant la même période et dans le même cadre, la DJS avait recensé plus de 21 886 familles démunies. Le chiffre donne des frissons. Cette année, seulement 15 253 familles ont été recensées. Est-ce que vraiment la pauvreté a réellement reculé dans la wilaya de Béjaïa ? La question reste posée. D’autant plus que des milliers de familles ne cachent pas leur désarroi devant la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation à l’exemple de fruits et légumes. Passons outre les viandes ! Ces familles vivent dans un dénuement des plus désobligeants, mais, question d’honneur, ne se manifestent pas pour bénéficier de l’aide des pouvoirs publics.
Une seule explication à cet écart : des individus sans scrupules portent leur nom sur les listes des nécessiteux, pour bénéficier d’une aide durant le mois de ramadan. Une forme de trafic qui ne dit pas son nom. Au-delà des chiffres officiels, il reste que des pans entiers de la population à Béjaïa ou ailleurs sont touchés de plein fouet par la misère. En un mot : à Béjaïa la population dans sa majorité est pauvre.
D. S.