Raffour : Et si on réalisait une passerelle ?

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La belle petite ville de Raffour baptisée par l’armée coloniale «l’étoile» (d’autres disent les toiles en raison d’un camp de tentes réalisées pour accueillir les réfugiés Iwakuran) donc cette ville est constituée du arch Ouakour composé de deux villages (Ighzer et Taderth Lejdhid) ces deux villages qui forment la ville de Raffour sont séparés au milieu par la RN 26 qui la traverse dans le sens de la longueur est ouest, route que traversent quotidiennement des centaines de femmes, enfants et personnes âgées qui en plus de s’exposer à un danger certain en traversant, créent un bouchon monstre particulièrement en période estivale quand le trafic routier est multiplié par dix ; un embouteillage qui se produit au centre-ville et qui s’allonge sur plusieurs centaines de mètres des deux côtés de l’agglomération.

En plus de la perturbation quotidienne de la circulation de cet important axe routier qu’est la RN 26, les centaines de véhicules tous calibres et tonnage confondus dont les moteurs tournent au ralenti, dégagent d’énormes quantités de gaz qui créent un halo de vapeurs toxiques qui enveloppent cette ville et enregistrent sans aucun doute le taux le plus élevé en matière de pollution à l’échelle de la wilaya.

Ces émulsions de gaz sont aspirées par les étroites ruelles de cette cité, dont les habitations sont construites en élévation sur plusieurs étages, ce qui donne à ces ruelles l’aspect de longs couloirs qui traversent Raffour dans tous les sens de manière à constituer un réseau de…distribution de gaz toxique polluant dont chaque maison reçoit son quota.

De nombreux commerçants ont squatté les trottoirs obligant les piétons à utiliser la chaussée contribuant ainsi à l’aggravation des embouteillages et gare au routier qui ose protester, car par ici, on a les nerfs à fleur de peau, de là, à frôler un piéton ou le renverser, c’est prendre le risque d’être lyncher. La solidarité “agissante” dans ce cas de figure est omniprésente dans ce patelin car tout le monde se connaît, et pourtant il aurait suffi que d’une simple passerelle pour éviter tant aux Iwakuran qu’aux usagers de la RN 26 tous les désagréments relatés. Une passerelle qui permettrait aux citoyens de cette ville qui frôle les 24000 habitants dont la majorité sont contraints de traverser plusieurs fois par jour, de le faire en toute sécurité, de rétablir ensuite la fluidité du trafic routier et diminuer enfin sensiblement le taux de pollution. Au point où en sont les choses aujourd’hui, à Raffour la réalisation d’une passerelle dépasse le stade de commodité, mais revêt le caractère d’une nécessité urgente et absolue eu égard au climat infernal que vit la population à cause de cette pollution environnante qui empoisonne le cadre de vie.

Oulaid Soualah

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