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La morosité bat son plein

La première décade de ce mois de sacré s’annonce plutôt morne pour ce qui esr des loisirs nocturnes et autres divertissements habituels en pareille saison de l’année.

A Bouira, du côté de la maison de la culture où tous les regards sont braqués, aucune animation n’a encore eu lieu. On nous a bel et bien annoncé des spectacles, mais pour le moment, c’est le silence radio. Devant cette hibernation estivale et non moins ramadanesque, les Bouiris n’ont guère le choix pour se divertir ou au moins passer quelques heures à la fraîcheur après le f’tour. Bouira étant toujours en chantier, et les travaux connaissant un rythme soutenu durant les soirées, difficile de sortir dans les rues et artères de la ville sans profiter au maximum de la poussière engendrée par les engins de travaux publics. Les sorties nocturnes en familles s’effectuent cependant dans les rares quartiers ou les travaux sont achevés, c’est le cas du côté de l’esplanade de la Maison de la culture ou alors à proximité du rond-point de Harket où un jet d’eau, des bancs et de la verdure suffisent à procurer du plaisir aux enfants. Les jeunes, eux par contre, ont trouvé leurs loisirs, comme durant les autres jours de l’année, en se rendant dans les cybercafés dotés bien sur de climatiseurs. Un plaisir virtuel qui dure parfois jusqu’au petit matin suivant les bourses des clients qui les fréquentent. Les restaurants proposant durant l’année des repas accompagnés de boissons alcoolisées se sont reconvertis dans l’animation avec l’organisation de jeux de hasard comme l’incontournable Loto. Une formule qui chaque année, durant le ramadan connaît ses adeptes et qui fait carton plein chaque soir. Les cafés maures, quant à eux, sont toujours autant bondés de monde pour d’interminables parties de dominos qui durent parfois jusqu’au matin.

L’ambiance caractéristique du mois de ramadan par rapport aux années précédentes n’est pas vraiment au rendez-vous et les Bouiris attendent avec impatience les animations qui seraient, semble-t-il, programmées pour demain jeudi, au niveau de la Maison de la culture. Les autres localités de la wilaya ne sont pas mieux loties en matière de loisirs nocturnes, notamment dans la région est, où les seuls spectacles sont assurés par les meutes de chacals qui, dès la tombée de la nuit, animent des concerts autour des villages. La culture à encore du chemin à parcourir.

Hafidh B.

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