n Par A. K.
En ce mois de Ramadhan 2009, un programme riche et varié a été prévu par les directions de cultures de wilaya. Des efforts sont consentis pour insuffler à l’âme des centres urbains et les chefs-lieux des localités une vie. En effet, ayant atteint les recoins les plus bénis, une morosité et une tension générale a résulté du climat psychogène qui a plombé des années durant tout le pays. Ainsi, la vie semblait aller au ralenti.
D’un commun accord les citoyens ne se hasardaient plus à aller flairer dehors, comme au bon vieux temps. Les soirées ramadhanesques, malgré le beau temps, sont terriblement tristes. Dans les rues d’Alger, au centre précisément, les âmes en peine des badauts renseigne sur l’éventail de choix qui leur est proposé pour égayer leurs soirées. Hormis les cafés et les estaminets des quartiers populaires, rien n’indique que le Ramadhan est déjà là ; Tout comme il est difficile de déduire que les arpenteurs des rues qui montent ou qui descendent sont heureux d’accueillir ce mois sacré. Si la circulation automobile est à son comble, il en est de même pour les trottoirs qui servent d’étals et des bancs publics qui ne désemplissent jamais. Au niveau des salles de spectacles, réquisitionnées pour les spectacles de chants, l’ambiance est inhibitrice. Les curieux mêlés à quelques intéressés se disputent l’espace aux pickpockets qui ne lésinent sur aucun moyen pour arriver à leur desseins.
S’agissant de la Kabylie, une multitude de galas sont programmés aux chefs-lieux, notamment à la Maison de la culture, pour tenter de maintenir une certaine atmosphère ambiante. Si non, en dehors des universitaires qui insufflent à la ville des genêts un certain dynamisme durant les soirées, c’est le calme plat à travers les rues des chefs-lieux. Sans perturbation ni onde.
Les gens préfèrent se murer chez eux, qui pour suivre les différents et riches programmes des multiples chaines de TV, qui pour une partie de jeux (belotte, dominos,….) au bas de l’immeuble. Quant aux villages durant les soirées de Ramadhan, les places publiques, les cafés maures et autres salles de projections de films se transforment en fourmilière. Une véritable animation prend vie dans les villages. Même les mosquées ont leur, part de concentré ; nombreux sont les villageois qui s’y rendent pour la prière des fameux “tarawih”. Jeunes et moins jeunes, après avoir siroté un café au cours d’une partie de dominos, s’adonnent avec un plaisir fou au jeu du Loto, et ce jusqu’à l’heure du shour (Imsek).
A.K.
