Tizi-Ouzou malade de ses décharges publiques

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A Fréha et Tizi N’Telata, on est allé même jusqu’à créer des décharges dans le milieu urbain, une solution provisoire a été trouvé concernant Azazga, mais le problème risque de ressurgir dans les tout prochains jours. C’est que le village Aït Aïssi, dans la commune de Yakouren qui est revenu à de meilleurs sentiments en décidant de laisser la commune d’Azazga évacuer ses ordures ménagères dans la décharge fermée par sa population il y a à peine quelques jours, promet de revenir à la charge si jamais une solution de rechange ne voit pas le jour. En acceptant de rouvrir la décharge, le village Aït Aïssi, qui se dit gêné par celle-ci, a accordé un délai jusqu’à l’après-Aïd aux autorités locales et aux pouvoirs publics pour tenter de trouver une issue à ce problème. Ce qui n’est pas évident du fait que la commune est confrontée à un autre problème relatif aux oppositions. C’est le même problème qui se pose aussi dans les autres localités qui ne voient toujours pas le bout du tunnel. La décharge publique d’Azazga a fait l’objet de plusieurs délocalisations suite à des oppositions. Idem pour Fréha et Tizi N’tlata. Comme solution, on a décidé de jeter les ordures ménagères sur le place publique (à proximité du lycée à Tizi N’tlata), créant ainsi de véritables décharges publiques en pleine ville. Les odeurs et la fumée qui se dégage de l’incinération des ordures sont insupportables. Insupportable est ainsi la situation dans laquelle s’est retrouvée la paisible et sympathique localité d’Azazga après la fermeture par les citoyens de la décharge de Yakouren. Azazga a croulé dans les ordures et poubelles une semaine durant. Ces détritus, qui n’ont pas été ramassés, faute de décharge, se sont amassés en un laps de temps très court. Cela a poussé comme des champignon au niveau des différents quartiers et cités de la localité offrant un décor des plus désolants. Heureusement, doit-on dire, que le village Aït Aïssi a fini par céder, sinon cela aurait été une véritable catastrophe. Une catastrophe qui reste à craindre du fait que le problème relatif à la décharge est toujours d’actualité tant qu’une solution définitive ne voit pas le jour. Pourtant des solutions existent. Les projets de création des décharges communale et intercommunale et des Centres d’enfouissement techniques (CET) se comptent par dizaines, mais point de réalisation. On a, à titre d’exemple, accordé un projet d’une décharge intercommunale qui devait être implantée dans la forêt de Boughlou, pour les municipalités de Fréha, Azazga et Aghrib. Un CET a été retenu pour la commune d’Azazga. les deux projets ne voient toujours pas le jour à cause des oppositions des citoyens. En somme, citoyens et autorités locales s’accusent mutuellement pour expliquer la raison du problème. Un problème dont les frais sont payés par l’environnement. La population, elle, ne sait plus à quel saint se vouer à l’instar d’ailleurs des autorités locales et des pouvoirs publics. Ainsi, on peut dire que tout le monde est alarmé par cette situation de pourrissement dans laquelle sont plongées Tizi-Ouzou et ses communes.

M. O. B.

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