La Fédération nationale de l’union des parents d’élèves a décidé de prendre en charge les problèmes des enseignants contractuels et d’essayer par la même occasion de régler leur situation socio-professionnelle. Réuni le 29 août dernier avec les membres du bureau national des enseignants contractuels, la fédération en question a décidé d’adresser des lettres au président de la République et au Premier ministre pour intervenir dans le but de mettre un terme à “ces dépassements qui touchent près de 40 000 enseignants”, indique la fédération.Ne trouvant aucune autre issue, et après épuisement de toutes les voies du dialogue, les enseignants contractuels, faut-il le rappeler, sont allés jusqu’à frapper aux portes des organismes caritatifs, ainsi que le croissant-Rouge pour bénéficier du couffin du ramadan. “Ceci se passe au vu et au su du ministère de l’Education nationale qui a totalement négligé les revendications de près de 40 000 enseignants contractuels à l’échelle nationale”, a tonné la représentante du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), Meriem Maârouf. La tutelle, selon les syndicalistes, n’a même pas pris la peine de procéder au payement des salaires des enseignants contractuels bloqué depuis trois ans pour certains, et d’un an à deux pour d’autres. Ainsi donc, et devant cet état de fait, la fédération de l’union des parents d’élèves a proposé des aides aux enseignants qui vivent une situation lamentable et pitoyable en ce mois de ramadan. Joint par téléphone, la représentant du Cnec, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a affirmé que “la fédération a réitéré sa détermination d’essayer de trouver un terrain d’entente aux préoccupations des enseignants contractuels”. “Ces derniers ne comptent pas frapper à la porte de la tutelle étant donné que le premier responsable n’a pas daigné trouver des solutions adéquates à leur problème”, a-t-elle indiqué. Et d’ajouter dans le même sens que “les promesses du ministre ne sont que des mots en l’air. Il nous a, à plusieurs reprises affirmé que notre situation connaîtra sont dénouements dès l’ouverture des concours, tout en prenant en compte les années de service des enseignants, mais nous n’avons rien vu venir sur le terrain”. Ce syndicat n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer le ministre de tutelle en soulignant qu’“il avait affirmé que les enseignants ont été payés, tandis que ces derniers exerçant dans la wilaya de Tizi-Ouzou et ceux de la wilaya de Béjaïa ont confirmé le contraire”.La plate-forme des revendications des enseignants contractuels s’articule autour de “l’intégration des enseignants contractuels employés avant le 31 décembre de l’année en cours, et l’intégration de ceux qui ont exercé une année d’emploi, et enfin la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement”.
Lemya Ouchenir
