Les dirigeants des entreprises affichent leurs appréhensions

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L’engagement fait par la Banque extérieure d’Algérie (BEA) concernant les crédits documentaires (Credoc), ne semble pas plaire aux dirigeants des entreprises PME, PMI. Plusieurs appréhensions relatives à l’instrument de payement des importations ont été soulevées hier lors d’une rencontre regroupant la BEA et les dirigeants des entreprises. Parmi les préoccupations évoquées par ces opérateurs, le coût et l’impact de cette démarche sur la trésorerie des entreprises. Il est à mentionner que la clientèle de ce nouveau payement est issue de la région centre du pays. Cette clientèle, a jugé « lents » les délais accordés pour l’ouverture d’un Credoc. Pour eux, l’instauration de ce mode de payement risque d’avoir des répercussions sur l’ensemble des entreprises, notamment en termes de coût qu’elles génèrent. Pour sa part, le premier responsable de cette banque Mohamed Loukal, a écarté tout risque qui pourra conduire ces entreprises, PME ou PMI à un tel problème de trésorière. « Ces appréhensions sont dissipées » fait remarquer l’intervenant. Et d’ajouter que  » la formule de payement proposée aux opérateurs répond parfaitement à leur problème de trésorerie ». Selon son engagement, le payement différé accordé auparavant par le fournisseur au titre du transfert libre a été reconduit dans le cadre du Credoc à payement différé. En outre, le même responsable de cette institution financière a fait savoir que les coûts de cet instrument de payement ne connaîtront pas d’accroissement dans le cas des Credoc non confirmés. Dans ce cas, les crédits ne sont pas garantis. « Si le fournisseur fait confiance à son client et lui accorde des transferts libres, il ne peut pas exiger dans le cadre du crédit documentaire un Crédoc confirmé », a-t-il expliqué. D’autres précisions concernant les délais de l’ouverture de ce nouveau crédit dit « crédit documentaire » ont été élucidées. Les délais de l’ouverture d’un Credoc, selon le PDG de la BEA, sont sept jours au maximum, tout en proposant à ce propos l’institution d’une ligne de crédit annuelle. Cette dernière, précise M. Louka, « doit être discutée avec les entreprises et ce en fonction de leurs besoins en financement ». Par ailleurs, le PDG de la BEA a estimé que cette rencontre a permis à sa banque de renouer le dialogue avec sa clientèle pour dissiper toutes ces appréhensions. D’autres commentaires et des explications ont été développés à cette occasion à l’endroit de ces entreprises, afin de les rassurer et de leur démontrer les bienfaits de la politique entreprise par les pouvoirs publics, déclinée notamment dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009.

Le premier responsable a promis d’autres rencontres d’explications des nouvelles dispositions introduites par la LFC 2009, pour ses clientèles de l’est, de l’ouest et du sud du pays.

A. Slimani

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