Après le départ des milliers de vacanciers qui, durant les mois de juillet et août ont assidument fréquenté les plages de la côte ouest de Bgayet, la RN 24 qui longe la mer est devenue le prolongement direct de la décharge de Boulimat tristement célèbre pour son cortège de fumées étouffantes, d’odeur à vous faire rendre vos tripes et de meutes de chiens errants et porteurs de toutes sortes de maladies.
En d’autres termes, la RN 24 qui serpente un paysage féérique fait de rochers qui surplombent la mer et de verdure à vous couper le souffle a été défigurée par une multitude tas d’ordures qui jonchent ses accotements.
En effet, du pont de Louvar jusqu’au-delà de oued Dass, tous les accotements de la route sont transformés en décharges sauvages. Tous les deux ou trois kilomètres, notamment ceux des plages et lieux de camping se dressent des monticules de déchets que les vacanciers ont, faute de bacs à ordure ou d’autres moyens appropriés, déposé là et que parmi les services chargés du nettoiement des communes de Bgayet et de Toudja n’a daigné enlever même après le départ des vacanciers.
Ainsi, que ce soit à Tazeboujt, Boulimat, à Tala Yilef, à El Aâch El Vaz, à Saket, à Tighremt ou à Oued Dass, les bords de la route sont couverts de sachets éventrés d’où sort de la nourriture en état de décomposition, dégageant des odeurs fétides, ainsi que des cartons débordant de détritus et des bouteilles en verre et en plastique.
Les ordures sont soit entassés en forme de petite montagne, soit éparpillés sur un grand espace. Et les sachets de différentes couleurs une fois leurs contenus décomposés s’envolent, poussés par le vent qui les accroche aux arbres et aux buissons défigurant ainsi un paysage pour lequel Dame nature n’a pourtant pas lésiné en matière de beauté. Durant la période estivale où les plages pullulaient de monde, les ordures à défaut d’être enlevées quotidiennement comme le voudrait le bon sens, puisque là, où il y a groupement humain, il y a forcément production de déchets, les services concernés des communes, c’est-à-dire de Bgayet et de Toudja, auraient dû procéder à leur collecte au moins une fois par semaine. C’est là un acte civique ordinaire tout au moins et un manque de respect envers les hôtes, surtout ceux qui sont étrangers à la wilaya ces derniers sont venus passer quelques jours de détente sur la cote ouest de la capitale des Hammadites, jadis si généreuse et si accueillante. Des citoyens amoureux de la région espèrent que les responsables des communes concernées se sentent interpellés et rendent à la RN 24 l’aspect fréquentable qu’ils lui connaissent.
B. Mouhoub
