Les montagnards de la misère

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Mouloud Feraoun écrivait dans l’une de ces œuvres : “Nous sommes des pauvres dans une région pauvre”. En effet, la pauvreté la plus cruelle est répandue surtout dans les zones rurales et spécialement sur les hauteurs du Djurdjura où le nombre de démunis et de nécessiteux a atteint ces dernières années, des proportions alarmantes. Les causes sont diverses et connues de tous. En premier lieu, il y’a d’abord le chômage, la fermeture de la quasi majorité des entreprises de la région et la compression des effectifs au niveau des usines encore debout.

Ce qui a donne l’occasion à la misère et au dénuement de s’installer comme jamais auparavant.

Malheur est de constater que ces pauvres villageois sont livrés à eux-même sans aucune assistance de la parts des pouvoirs publics, surtout en cette période de Ramadhan et de cherté que connaît le marché.

Pour preuve, aucun resto errahma n’est ouvert dans la région de Maâtkas et de Souk El Tenine.

Ni les comités du C-RA, ni ceux de la DAS et ni même le département de la solidarité nationale ne se sont manifestés hormis les quelques couffins de la discorde mis à la disposition des APC et qui sont, il faut le signaler, insignifiants et n’ont aucun effet sur la résorption de la misère ; bien au contraire, ils générent des conflits et font plein de mécontents et constituent un sérieux casse-tête aux élus locaux car la demande dépasse largement l’offre.

Alors que la paupérisation et la diminution absolu du pouvoir d’achat des villageois sont érodés, le C-RA et la DAS concentrent leur action dans les zones urbaines et les grandes agglomérations comme Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa…

Nous ne voulons surtout pas dire que dans ces zones la misère n’existe pas, loin delà. Mais, nous voulons simplement attirer l’attention des organes concernés que la vraie galère s’acharne aussi sur de nombreux villageois, il n’y a qu’à voir du côté des Ouadhias, de Boghni et de Maâtkas pour ne citer que ces localités pour se rendre compte que le besoin et l’indigence sont des plus criants. Ces pauvres aux haillons attendent patiemment dans leurs taudis qu’une âme charitable vienne leur offrir de l’aide qui allégera leur souffrance !

Hocine Taïb

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