Couffins du Ramadhan : l’opération lancée

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L’APC de M’chedallah a commencé la distribution de l’aide aux nécessiteux de sa circonscription, opération baptisée couffins du Ramadhan. Pour mener à terme cette action d’aide ciblant les couches défavorisées, l’APC a dégagé une enveloppe de 72 millions de centimes sur fonds propres, les services de la DAL contribuent de l’équivalent de 48 couffins, 20 autres couffins sont de la contribution des bienfaiteurs, quand à la DAS, au quatrième jour du Ramadhan, elle n’a pas encore remis sa quote-part selon un élu de l’APC qui avance un chiffre de 346 bénéficiaires inscrits, en précisant que cette liste est provisoire et reste ouverte.

Il ajoute que cette liste a été élaborée avec la collaboration du mouvement associatif et les associations des villages et cela dans le but de débusquer les faux nécessiteux et les lèches assiettes.

Si l’on se fie aux déclarations de cet élu, l’APC de M’chedallah n’entend pas s’arrêter à cette seule première opération, mais prétend s’y atteler durant tout le mois du Ramadhan.

Lors de notre passage mardi dernier, au siège de la mairie, nous avons remarqué un incessant va-et-vient de citoyens qui viennent s’inscrire sur la liste faisant fi de la discrétion recommandé dans ce genre d’opération, hélas, un ventre affamé n’a pas d’oreilles, disait l’adage même la légendaire fierté du kabyle en prend un sale coup, quand la misère rentre par la porte l’honneur s’enfuit par la fenêtre, disait un autre adage, voila à quoi nous ont conduit ceux qui nous importent le kiwi et la banane pour mener à terme leur politique de prestige et en plus parmi nos officiels se trouvent quelques uns qui pour se faire bonne conscience refusent de reconnaître l’existence de pauvres en Algérie feignant ne pas avoir remarquer la disparition de la classe moyenne avalée par la misère.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que des milliers de pères de familles tendent la main à cette aumône du couffin, que ceux qui veulent mettre en doute l’existence de cette importante couche sociale défavorisée aillent faire un tour dans ces contrées du pays profond où la plupart des familles vivent au dessous du seuil de pauvreté et dont les enfants ne mangent pas souvent pas à leur faim non pas seulement durant la période de Ramadhan mais toute l’année.

Ce panier de la honte ne sert absolument à rien sinon à achever de détruire ce qui restait d’amour propre à cette catégorie de citoyens reconvertit en mendiants.

Trop de commentaire pour ceux qui veulent nous voir caresser dans le sens du poil, devant le désarroi de nos concitoyens l’on a plutôt envie d’utiliser Akerdhach (carde).

Oulaïd Soualah

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