Lakrarib procrée, et s’élargit chaque jour sur d’autres espaces, mais ne parvient pas pour l’heure à prendre en charge une population constituée de 70 % de jeunes.
C’est souvent au mois de carême que cette masse juvénile ressent le besoin de se distraire, où tout au moins à s’adonner à des jeux de cartes ou de dominos, ayant lieu dans des cafés maures juste à la rupture du jeûne.
Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’existe pas de commerce de ce type à Lakrarib, et à défaut de ce passe-temps, note un villageois, “les jeunes et moins jeunes sortent de chez soi mais sans connaître la destination précise”.
La seule alternative donc qui s’offre à eux, c’est de programmer, dit-il, “des veillées nocturnes, ou de longues marches, jusqu’à des heures tardives”.
Mais même en optant pour ces soirées en plein air, il n’est pas facile de trouver à Lakrarib des “coins éclairés”, les rares qui le sont, fait-il remarquer “accueillent chaque soir des rassemblements des villageois où on discute la pluie et du beau temps, ainsi que de sujet d’actualité”.
C’est ainsi que lors d’une de ces veillées 2009, ayant regroupé évidemment quelques responsables du village, ces derniers auraient affirmé aux autres assistants que le problème de l’impraticabilité de la route wilayale 23 serait réglé d’un moment à l’autre.
La route wilayale 23 partant de Aomar Lekdim jusqu’a Lakrarib, débouchant aussi vers Lakrarib, à fait l’objet de maintes réclamations portant sur les fissures et crevasses qu’elle présente sur tout le long de son parcours, une impraticabilté, souligne le résidant de Lakrarib “dont on a parlé lors de la dernière réunion au siège de la daïra. En effet, il a été retenu une réhabilitation de la route wilaya 23”.
A. Chérif