Bouclage des principales zones du GSPC

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Il s’agissait, selon nos sources, d’une opération éclair au cours de laquelle deux zones montagneuses situées à la limite départementales de Boumerdès et de Bouira furent intensément pilonnées à l’arme lourde. L’on a donné ensuite l’ordre de brûler une partie des lignes ennemies circonscrites. Le résultat de l’action militaire n’est pas connu. Mais les forces combinées de sécurité s’assignent apparemment pour objectif principal d’empêcher la horde sanguinaire de se reconstituer. Ce redéploiement n’est que le prolongement de l’offensive militaire ayant permis, durant ces trois dernières semaines, de démolir pas moins de cinq casemates du GSPC et d’anéantir, selon certaines sources, six terroristes. L’on rappelle que ce périmètre ciblé était déjà considéré entre 2000 et 2002, comme camp d’entraînement des sbires de Abderrzak El Para. L’endroit est touffu de champs d’oliviers jouxtant une longue vallée utilisée par les terroristes comme couloir d’infiltration vers les douars avoisinants. De fait, l’on s’attend à l’arrivée d’autres renforts pour procéder à un maillage systématique de cette zone débouchant, à l’Est, sur les localités de Draâ El Mizan et de Tizi Ghenif.“La présence lourde d’importantes serriates sanguinaires du GSPC n’est plus une simple rumeur”, s’inquiète-t-on face à ces islamistes irréductibles, il faut faire parler la poudre pour renouer avec la paix, fera remarquer encore un chef patriote à Lakhdaria.L’œil narquois, il précisera que les terroristes rackettent et se regroupent pour planifier leurs coups brutaux, dans les zones non protégées par des GLD. Les hordes terroristes, elles, se divisent les tâches. On nous explique dans cette optique, que l’acte ignoble de Tidjelabine où deux gendarmes furent tués et 4 autres blessés, la semaine dernière, est l’œuvre de la horde sanguinaire d’El Farouk, écumant particulièrement le nord-ouest de Bouira. Dirigés par Bouchen H’cène, alias Abou El Hassane, originaire du hameau voisin de Hezzama (Lakhdaria), plusieurs commandos de cette mouvance sanguinaire d’obédience salafiste s’aventurent, au fait, jusque dans la zone de Boumerdès. Leur forfait accompli, elles se dispersent dans les monts de Merchida et Mayel avant de se retrancher dans d’autres zones au relief plus accidenté. Les coups d’éclats sont interprétés comme une tentative de se positionner comme principale faction du GSPC. D’autant qu’elle avait fourni, en 2001 à Hassan Hattab, l’ex-émir national de l’organisation islamiste précitée, plus d’une vingtaine de terroristes, lors de la création de la serria El Horra (section libre), pour planifier des attentats à Alger et à la périphérie. L’armée renforce avec prudence ses positions à Djerrah, à Bouzegza, à Lalla Moussaâd et d’autres zones voisines de Boumerdès et Tizi Ouzou. Des soldats meurent souvent dans l’anonymat au moment du déminage des sentiers menant vers les tanières du GSPC, en Kabylie, expliqueront nos sources affirmant également que le nombre de terroristes éliminés lors des ratissages n’a jamais pu être comptabilisé. Enfin, les multiples opérations des forces combinées de sécurité dénotent, à elles seules, d’une forte présence de groupes islamistes armés, a-t-on encore expliqué. D’autres batailles seront inéluctablement livrées à l’islamisme armé. Les interventions de l’armée s’inscrivent le plus souvent dans une stratégie de dissuasion quand les responsables locaux de l’ANP ne disposent pas de renseignements précis sur l’emplacement des hordes sanguinaires. “Il n’est pas toujours facile de réaliser les objectifs escomptés”, résume une source sécuritaire. Alors, la priorité est souvent donnée à l’investigation policière pour démasquer les relais de l’islamisme armé et enrayer les éventuels attentats. Et c’est grâce à un tel travail que la quiétude a été relativement retrouvée.

Salim Haddou

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