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L’UGCAA appelle à revoir le système fiscal

A l’occasion de la rentrée sociale et de l’ouverture de la session parlementaire en guise de préparation de la prochaine loi de finances 2010, l’Union générale des commerçants et artisans algérien (UGCAA) a plaidé la nécessité de revoir le système fiscal appliqué actuellement en Algérie. Un système préjudiciable, selon le porte-parole de l’UGCAA, Tahar Boulenouar, à l’économie nationale, d’autant que 80% de l’informel sont dûs aux taux très élevés de la TVA appliqués sur les commerçants travaillant dans les normes, ce qui encourage la prolifération de ce genre du commerce, ainsi que l’importation au lieu d’encourager la production locale. Pour cela, il plaide à revoir ce taux élevé de la TVA à 8%.

“Il convient de savoir que plus d’un million de commerçants travaillent aujourd’hui dans l’informel afin de “fuir’’ le paiement de cette exorbitante taxe’’, révèle-t-il. En outre, notre interlocuteur a renchéri en disant que ce système fiscal encourage le blanchiment d’argent et la fuite fiscale, après l’apparition et la généralisation des réseaux de distribution illégale.

Un état de fait qui nécessite, selon notre interlocuteur une volonté politique et des décisions courageuses pour sauver l’activité commerciale légale et protéger notre économie nationale. Dans le même sillage, le représentant de l’UGCAA préconise au gouvernement d’introduire quelques propositions lors de la prochaine loi de finances 2010, afin de déraciner le marché parallèle et l’informel, qui ne cessent de gangrener notre économie accusant ainsi des préjudices fiscaux au Trésor public.

Néanmoins, il reste que le manque des marchés de proximité pousse ce genre de commerce. Pour cela, le président de la République a prédit lors de sa campagne électorale la réalisation de mille – marchés de proximité, 35 marchés de gros et 800 marchés de détails au cours de son nouveau plan quinquennal, afin d’englober le commerce informel. En sus, M. Boulenouar pointe du doigt l’irresponsabilité des P/APC qui assument une part de cette situation, à cause de leur mauvaise gestion. Et d’appeller à l’effacement des dettes des commerçants, qui ont vécu la décenie noire, ou bien les victimes des catastrophes naturelles.

Yahia Maouchi

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