Site icon La Dépêche de Kabylie

Polémique autour du Centre culturel

“L’évacuation des locaux du centre culturel n’est pas nécessaire pour la réhabilitation de la salle des spectacles”, tel est la réponse réservée par quatre associations, en l’occurrence l’Etoile culturelle d’Akbou (AEC), l’association des diabétiques, l’association des handicapés moteurs et l’union sportive populaire d’Akbou à la correspondance du maire les invitant à évacuer les locaux qu’elles occupent au centre culturel. Selon ces associations qui se réfèrent à une réunion du travail qui a rassemblé plusieurs services de l’Etat à la daïra d’Akbou, la réhabilitation dont parle le maire consiste en “la réfection et aménagement de la salle des spectacles et la démolition n’est pas à l’ordre du jour”. Or, ces travaux, estiment les présidents des associations peuvent se faire sans évacuer les locaux. “Les travaux que la commune compte entreprendre ne nous gênent nullement. L’ordre d’évacuer est inopportun dans le sens où il coïncide avec la rentrée sociale, une période durant laquelle les associations s’apprêtent à recevoir plus de 2 000 citoyens entre malades chroniques, sportifs, handicapés, élèves et autres artistes en sus du déroulement de plusieurs activités programmées”, nous dira M. Salhi, président de l’AEC, en marge d’une réunion qui a regroupé les cinq associations concernées par l’ordre d’évacuer les locaux. Les scouts musulmans qui sont logés à l’intérieur de la salle évacueront, quant à eux, le local qu’ils occupent. Notons que l’AEC a d’ores et déjà acquis un équipement complet dans le cadre du projet d’une valeur de 2,5 millions de dinars pour le fonctionnement de la salle véritable salle de spectacles. Enfin, il est utile de signaler que ce centre a été complètement délaissé pendant près de 20 ans avant qu’il ne reçoit l’association Etoile culturelle d’Akbou et les autres associations à la faveur de quoi, il est devenu un lieu fréquentable. Lors de l’attribution de l’étage supérieur en 2003 à l’AEC, la correspondance de l’APC signalait déjà “la collectivité met à votre disposition ces infrastructures qui nécessitent des travaux d’aménagement et de réhabilitation”. Des travaux qui ont tardé à voir le jour à tel enseigne que les invité(e)s des associations, Algériens et étrangers, hommes et femmes passent dans la cafétéria d’à côté pour faire leurs besoins naturels. Triste est l’image d’une femme qu’accompagne un homme dans une cafétéria juste pour se soulager !

La réhabilitation de ce centre entraînera à coup sûr dans son sillage la réhabilitation d’Akbou en tant que ville où elle sera possible pour des hommes et femmes de culture, membres d’ONG partenaires des associations locales et autres étrangers et nationaux, de passer une journée sans se soucier de…

B. Sadi

Quitter la version mobile