l Ils sont omniprésents. Ils sillonnent les marchés hebdomadaires de la région à longueur d’année. Donc ils sont connus de tous, et sont facilement repérables, puisqu’ils occupent souvent les mêmes places aux marchés. Il s’agit plus précisément des vendeurs d’insecticides et autres prestidigitateurs trompeurs. En effet, pour faire écouler leurs marchandises bien spécifiques (insecticides et raticides), ces vendeurs n’ont pas vraiment besoin de tout ce tapage diurne harcelant et harassant, occasionné par la résonance des décibels de leurs mégaphones qui sont mis en marche dès la première heure, pour ne connaître de répit qu’à la fin du marché. D’ailleurs, c’est le même désagrément crée aussi par ces charlatans, qui profitent de la misère des uns et de l’ignorance des autres pour s’enrichir, en vendant bien sûr des “OMNI” (Objets Mangeables Non Identifiés). Ce sont de véritables docteurs ou pharmaciens qui proposent des produits miraculeux, qui même eux ne savent pas leurs composants, qui sont prescrits surtout pour les maladies incurables : diabète, insuffisance rénale, hypertension, impuissance sexuelle, pour ne citer que ça.Les citoyens, mais surtout les marchands qui sont cloués dans une place sont tout le temps tourmentés, voire torturés. “Ils ont le droit de vendre, mais pas nous déranger et nous embrouiller à ce point. Je suis obligé souvent de crier très fort pour entendre ou faire comprendre mes clients à cause de ce vacarme crée continuellement, à longueur de journée, tels des cigales, par ces vendeurs d’insecticides. Ils dérangent d’ailleurs même mes clients. Je lui ai demandé à maintes reprises de diminuer la fréquence, ou de changer l’orientation du haut parleur, mais en vain. Je paye chaque fois mes droits d’installation et j’exige le minimum de conditions de travail. Les autorités locales doivent intervenir pour mettre fin à ce tapage sans nom”, nous dira un commerçant très en colère, qui est malheureusement installé à côté de ce vendeur exceptionnel.
Farid A.