“L’firaq” ou l’heure de la séparation

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Après un travail de longue haleine, le chanteur kabyle, Nacer Ait Taleb vient, enfin, de peaufiner un produit de qualité qu’il a mis sur le marché depuis le début de la trêve estivale, c’est un album très bien accueilli par les jeunes qui l’adulent, tant les paroles et la musique choisies sont envoûtantes. Dans la chanson “Tamegha tadart, neghis, l’artiste, dit-il, veut rendre hommage a l’association “Aqlagh d agh” de son village natal, a Ighil Igoulmimen de la commune d’Imsouhal. Aussi, avec le même rythme, Nacer a essayé d’évoquer, dans ses textes, des sujets diversifiés, la structure poétique des paroles semble tenir de la forme du rythme folklorique en puisant des styles des anciens chanteurs comme Fahem, Taleb, Tahar et Mehna Ouzaid. Le paysage musical qui caractérise le travail de cet artiste est attrayant et charme plus qu’il ne dit, le cœur plus que l’esprit. D’ailleurs, le variant du refrain s’incorpore merveilleusement au couplet, assurant ainsi une composante mélodique. Nacer, s’exprime sur tout ce qui entoure la vie de l’individu. En duo avec Sfinizia, il a conçu une superbe chanson sur la séparation (Lfiraq-nnegh).En somme, les textes de l’artiste sont autant de messages puisés profondément de l’amour, la beauté et la réalité sociale de notre pays. Ayant commencé à fredonner ses premières mélodies aux débuts des années 1980, Nacer a, depuis, animé plusieurs fêtes de mariage dans les villages kabyles, comme il a également participé à des galas organisés notamment à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ou il est fonctionnaire. Ce chanteur toujours modeste et sympathique, avec des qualités intrinsèques dans divers domaines artistiques, a d’ailleurs une passion pour le cinéma aussi.Il a joué un rôle important dans le film “d’Awal kan” du réalisateur Ali Berkenou.La sculpture sur bois est également parmi les activités prisées par Nacer. Des œuvres picturales, il en a conçu une multitude. Enfin, Nacer ne compte pas s’arrêter à ce stade, puisque estime-t-il, le monde de la chanson est trop vaste. “Des projets, il en a beaucoup, mais seulement, le manque de moyens m’empêche toujours de mettre mes produits sur le marché” conclut-il, tout en remercient les jeunes de son village qui l’ont toujours encouragé et tendu la perche pour pouvoir s’engager dans la production artistique.

A. Hafid

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