L’Algérie réserve plus de 50 milliards de dinars pour la lutte contre l’illettrisme

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En effet, une stratégie nationale d’alphabétisation vise à réduire le taux d’analphabètes à 50% d’ici à la fin de l’année 2012. L’Algérie compte “éradiquer ce fléau en 2016” avec les moyens juridiques, financiers, humains et pédagogiques mis en place par l’Etat pour la réalisation des objectifs stratégiques dans les délais fixés. Un montant de 50 milliards de dinars a été octroyé pour cette lutte. Au cours de cette rencontre, les conférenciers ont entamé une lecture comparative des recensements nationaux des années 1967-1977-1987-1998 et 2008 en matière d’analphabétisme et les conséquences de ce triste phénomène.

Sur ce chapitre, la présidente de l’association algérienne d’alphabétisation Iqraa, Mme Aïcha Barki, en présence du directeur générale du Ceneap, Elhadi Makboul, a relevé lors de ce débat, que les efforts consentis en matière de scolarisation et de lutte contre l’analphabétisme ont sans conteste produit des résultats tangibles en réduisant de façon sensible le taux d’analphabétisme en Algérie.

Et selon Mme Barki, “l’Algérie a adopté en 2007, une stratégie nationale de lutte contre ce fléau et actuellement on demandé l’évaluation, après deux ans de l’application de cette stratégie dans le but d’éradiquer ce phénomène”.

Le directeur général du Ceneap rappelle que l’alphabétisation et l’éducation des adultes ont fait l’objet de programmes multiples dès la campagne nationale d’alphabétisation de 1963, puis la création de l’Office national d’alphabétisation en 1964, la mise en œuvre du programme expérimental mondial d’alphabétisation 1967-1973 et l’intégration de cette dernière dans le programme du développement national. Ainsi, la réduction de l’alphabétisme de moitié est l’un des objectifs du millénaire, soit l’alphabétisation de 3 100 000 personnes d’ici l’an 2012, et l’ambition affirmée et d’éradiquer le phénomène d’ici l’an 2016. Par ailleurs, un vaste programme a été en priorité orienté vers une tranche d’âge entre 15 et 49 ans, et ciblera les zones les plus touchées dont vingt-huit wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud.

“Il faut promouvoir une démarche qualitative qui permettra l’introduction des méthodes pédagogiques et de supports liés aux technologies de l’information et de la communication, la mise en place d’un système d’évaluation périodique des programme d’alphabétisation et leur mise à niveau régulière, et surtout, l’implication de toutes les parties prenantes telles que la famille, l’école, les collectivités locales, tissu associatif et recherches scientifiques”, a indiqué le directeur du Ceneap. A ce propos, la démarche de cette association Iqraa devrait être citée en exemple, puisqu’elle a su potentialiser ses moyens en créant une dynamique qui fait converger une action quotidienne et de proximité auprès de tous les hommes et les femmes qui fréquentent ces centres et un arrière-plan scientifique constitué par les nombreuses études réalisées en partenariat avec le Ceneap.

Kahina Idjis

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