Un débat houleux

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Après la conférence de Karim Tabou du FFS, c’est au tour des responsables locaux, à leur tête M. Akrour P/APC, d’aller à la rencontre des habitants d’Amarat, vendredi soir où un constat global de la situation qui prévaut au sein de cette commune a été dressé. Le maire, dans son long discours, a fait savoir à l’assistance que son exécutif a hérité d’un reste de projets à réaliser. Et de brosser l’état des lieux pour donner ce qui est achevé comme travaux et ce qu’il ne l’est pas encore tout en soulignant les quelques blocages en matière de bureaucratie, de maigres budgets et d’oppositions citoyennes dans quelques situations de réalisation de projets. Il citera à titre d’exemple le retard flagrant dans l’assainissement des localités de la commune, celui de l’eau, des routes, des aménagements urbains et des infrastructures publiques dont il n’a pas raté la promesse que tous ces manques sont en passe d’être réglés au fur et à mesure que des budgets suffisants arrivent. “Notre budget PCD 2009 qui est de 3,1 milliards ne peut même pas couvrir l’achèvement d’assainissement d’un seul village”, déplore l’orateur qui est allé jusqu’à évoquer aussi l’impuissance de l’APC à faire face aux lacunes constatées dans la gestion des affaires courantes de la commune, car, dira-t-il, elles sont gérées quasiment par des employés recrutés dans le cadre du filet social. En abordant les problèmes propres aux localités d’Amarat, le P/APC a salué l’action spontanée et justifiée de la population, qui a exigé des responsables de la DTP d’inclure le tronçon intra muros de la RN 75 dans le projet de bitumage qui s’effectue actuellement. Durant les débats, des citoyens, non convaincus du discours de leur maire, n’ont pas hésité à l’accabler de critiques virulentes, notamment pour l’absence d’un programme de gestion comme présenté lors de la campagne électorale. Sans mâcher leurs mots, ces intervenants reprochent au P/APC socialiste d’avoir ignoré les associations locales dans les propositions et le droit de regard, ne serait-ce que par leur présence durant les délibérations, de ne pas tenir à sa promesse de présenter son bilan chaque trimestre, et d’avoir mené une gestion “au coup parti” et “sans vision aucune dans le développement durable de la commune”.

Des accusations aussi dans la gestion du parc roulant de la commune et dans le retard de prise en charge de certaines doléances ont fait que le P/APC de Barbacha et son équipe aient passé un mauvais quart d’heure essuyant un véritable procès.

Ne s’avouant pas vaincu, le maire, touché dans son amour-propre, a rétorqué énergiquement en rejetant certaines critiques tout en en acceptant d’autres et n’omettra pas de remettre en cause le civisme des citoyens, citant comme exemple leur nonchalance devant le danger des chiens errants omniprésents dans cette commune.

En somme, cette rencontre tant attendue a été un véritable départ pour un renouveau dans la gestion locale entre les élus et les citoyens.

Nadir Touati

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